| Place du scanner dans le bilan étiologique d’une thrombose veineuse profonde | Ines Kechaou | SARRA AGOUBI,MARIEM JEBRI,WIEM BEN ELHAJ,EYA CHERIF,IMENE BOUKHRIS,SAMIRA AZZABI,MOHAMED SALAH HAMDI,LAMIA BEN HASSINE | Visualiser | Introduction:
L’association maladie veineuse thromboembolique (MVTE) et cancer est bien établie et a fait l’objet de plusieurs études. Le but de notre étude était de déterminer l’intérêt du scanner dans le bilan étiologique d’une thrombose veineuse profonde (TVP) à la recherche d’une néoplasie sous-jacente devant une thrombose veineuse profonde.
Méthodes :
Etude rétrospective de 62 observations de patients présentant une TVP compliquée ou non d’une embolie pulmonaire (EP) associée à une néoplasie déjà connue ou nouvellement diagnostiquée, hospitalisés au service de Médecine Interne B de l’Hôpital Charles Nicolle sur une période de 15 ans allant de l’année 2000 à 2015. Une enquête limitée
Résultats :
Cinquante-cinq pourcent de notre population avaient un cancer compliqué de TVP et 45% avaient une TVP révélant le cancer (TVP d’allure idiopathique: 43%, TVP d’allure secondaire: 57%). L’âge moyen était de 66,6 ans avec un sex ratio de 1,5. L’immobilisation récente retrouvée dans 29% des cas était le facteur de risque de TVP le plus fréquent chez nos patients. Les cancers solides ont été retrouvés dans 84% des cas et les hémopathies malignes dans 16% des cas. Les cancers solides les plus fréquents étaient les cancers urologiques (29%), suivis par les cancers digestifs (20%) et respiratoires (13%). Le type histologique prédominant était l’adénocarcinome (44%). Ils étaient métastasés dans 54% des cas. Une TVP du membre inférieur a été retrouvée dans 85% des cas (proximale: 71% des cas) et une TVP insolite dans 15% des cas. Une EP était présente dans 11% des cas. Le bilan de première intention a permis d’orienter le diagnostic de néoplasie dans 96% des cas, l’échographie abdomino-pelvienne dans 57% des cas et le scanner dans 68% des cas.
Conclusion:
Devant une TVP, la place de l’examen clinique complet, du bilan biologique de routine, de la radiographie du thorax et de l’échographie abdomino-pelvienne est capitale pour orienter les autres examens complémentaires et en particulier le scanner pour la recherche d’une néoplasie sous-jacente.
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| Maladie veineuse thrombo-embolique associée aux affections hématologiques chez le sujet âgé. | Ines Kechaou | SARRA AGOUBI,WIEM BEN ELHAJ,MARIEM JEBRI,EYA CHERIF,IMEN BOUKHRIS,SAMIRA AZZABI,MOHAMED SALAH HAMDI,LAMIA BEN HASSINE | Visualiser | Introduction
Les complications vasculaires des affections hématologiques sont fréquentes,
notamment les complications thrombo-emboliques. Le but de notre travail est
d’établir le profil épidémiologique, clinique, et évolutif des complications thrombo-
emboliques des affections hématologiques chez le sujet âgé.
Patients et méthodes
Etude descriptive rétrospective incluant les dossiers des patients âgés de plus de 65
ans, hospitalisés entre 2007 et 2015 dans un service de médecine interne pour une
maladie veineuse thrombo-embolique associée à une affection hématologique.
Résultats
Huit cas étaient trouvés. Il s’agissait de 4 hommes et 4 femmes. L’âge moyen était
de 71ans (66-77ans). Le siège de la thrombose veineuse était au niveau des
membres inférieurs dans 7cas (profond dans 6 cas et superficiel dans 1cas). Une
embolie pulmonaire était notée dans 1cas. Les facteurs de risque
thromboemboliques étaient l’âge dans tous les cas, l’insuffisance veineuse (4cas), la
chimiothérapie anticancéreuse (4cas), l’obésité (3cas) et l’alitement (1cas). Les
affections hématologiques associées étaient un myélome multiple dans 3cas (2cas à
IgG et 1cas à IgA) (2cas stade IA et 1cas stade IIIA), un lymphome hodgkinien
(2cas), un lymphome parotidien, un lymphome testiculaire et une polyglobulie de
Vaquez, chacun (1cas). Dans 5 cas, l’affection hématologique était déjà connue et
les patients avaient reçu une chimiothérapie anticancéreuse avant l’épisode
thrombo-embolique. Pour les 3 autres cas l’accident thrombo-embolique avait révélé
l’affection hématologique. L’évolution sous traitement anticoagulant était favorable
dans 5cas. Une récidive de thrombose veineuse profonde était notée dans 1cas. Un
cas de décès était noté dans un contexte de cachexie et de dénutrition sévère.
Conclusion
Du fait de leur action proprement thrombogène ou du fait de la thrombogénicité de la
chimiothérapie, les affections hématologiques en particulier les hémopathies
malignes, sont accompagnées d’accident thrombo-emboliques pouvant être graves,
notamment chez le sujet âgé fragile. Dans les limites de notre série, l’association
lymphome et thrombose était la plus fréquente.
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| Durée de l’anticoagulation au cours de la MVTE : entre l’excès et l’insuffisance. | Maysam Jridi | SARRA ABDELMOUMEN,TAYSSIR BEN ACHOUR,INES NACEUR,MONIA SMITI,FATMA SAID | Visualiser | Introduction: La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) nécessite un traitement anticoagulant don't la durée reste un enjeu crucial. Une anticoagulation prolongée réduit les récidives thromboemboliques mais augmente le risque hémorragique, tandis qu'un traitement trop court expose à des récidives. L’objectif de cette étude était de décrire l’attitude thérapeutique des internistes par rapport à la durée de l’anticoagulation.
Méthode: Etude descriptive rétrospective colligeant les dossiers de patients atteints de MVTE hospitalisés dans le service de Médecine Interne de 2001 à 2020.
Résultats: L’étude a colligé 1711 dossiers.Le sexe ratio H/F était de 1,47 (Homme: 910, Femme:801).L’âge moyen était de 55 ans +- 18 [15-100]. Le nombre de patient ayant eu des thromboses veineuses était de 1460 dont 1329 avaient une thrombose veineuse profonde (TVP) et 150 avaient une thrombose veineuse superficielle (TVS). L’embolie pulmonaire était notée chez 251 patients (14,7%): elle était isolée dans 231 cas et elle compliquait une TVP
dans 20 cas. L’enquête étiologique de la MVTE a trouvé une cause sous-jacente chez 1588 patients (92,8%) et elle était non expliquée dans 123 cas (7,2%). La prise en charge thérapeutique était l’Héparino-thérapie seule chez 71 patients, et relayée par l’anti-vitamine K (AVK) chez 1526 patients. On a noté que 39 patients avaient reçue de l’AVK sans héparine, et dans 16 cas les patients n’ont pas reçue de traitement anti-coagulant systémique. La durée moyenne de l’héparine était de 10 jours+-17 [0-365] et celle de l’AVK était de 45 mois+-144 [0-2000]. La durée de l’AVK était ≤3mois chez 362 patients (dont provoqué N=364 et non provoqué N=28); ]3,6mois]:226 patients (provoqué N=215 et non provoqué N=11); ]6;12mois]:299 patients (provoqués N=210 ;non provoqué= 19);
≥12mois:438 (provoqué N=401,non provoqué N=37). Les complications du traitement anticoagulant étaient : thrombopénie induite à l'héparine (TIH) : 9 cas (0,5%) et Hémorragie par AVK 142 cas (8,3%). Le taux de récidive était 176 (10.3%) cas dont 67 patients était encore sous AVK au moment de la récidive.
Conclusions: Cette étude a mis en évidence une attitude thérapeutique prolongeant la durée de l’anticoagulation. Ces résultats soulignent l'importance de personnaliser la durée du traitement pour équilibrer le risque de récidive et d’hémorragie.
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| Association Angio-behçet et SAPL : à propos d’un cas « juvénile » | Amel Barhoumi | OMAYMA CHOUCHEN,IMEN LAARIBI,WAFA BEN YAGOUB,MARWA BEN BRAHIM,SONDESS ARFA,OLFA BERRICHE | Visualiser | Introduction :
La maladie de Behçet est une affection inflammatoire auto-immune évoluant par poussée. Elle peut causer des thromboses veineuses ; son association à d’autres thrombophilies n’est pas rare.
Patients et méthode :
cas clinique
Résultats :
Un homme âgé de 23 ans, tabagique de 2PA, suivi depuis l’âge de 17 ans pour Maladie de Behçet (MB) retenu devant les critères de classification internationaux révisés en 2013 (score>4). Il a traité par Colchicine. L’évolution était marquée par l’apparition de thrombose veineuse profonde au niveau du membre inférieur gauche. La conduite était de le mettre sous AVK et corticothérapie par voie orale. Le diagnostic d’angio-Behçet était ainsi évoqué.
Le patient a présenté des thromboses veineuses profondes à répétions (4 épisodes), au niveau du même membre, dont la dernière remonte à 2021 compliquée par un ulcère vasculaire et des thromboses superficielles. Une Angio-TDM thoraco-abdominale n’avait pas révélé d’anévrysme artériel. Les sérologies virales et syphilis étaient négatifs.
Un bilan de thrombophilie était positif sur 2 prélèvements : AAN positif à 1/200 d’aspect moucheté, anticorps anti cardiolipine positif (IgG :31.4, IgM>42), anticorps anti B2 Glycoprotéines1 positifs (IgG :48.3, IgM :>52.5). Selon les critères de classifications de SAPL, le diagnostic de SAPL veineux secondaire à une maladie de Behçet a été retenu. Dans le cadre du bilan lésionnel de SAPL : une atteinte oculaire à type de neuropathie optique rétrobulbaire était objectivée.
Le traitement était d’adapter les doses des AVK, le mettre sous azathioprine, corticothérapie faible dose et colchicine, avec une bonne évolution clinique.
conclusion :
Les manifestations vasculaires à type de thromboses veineuses sont décrites au cours de la MB dans 30% des cas, mais la recherche des autres causes pouvant les expliquer s’avère fondamentale. L’association MB et SAPL est décrite dans 20% des cas, déterminant ainsi le pronostic de sa maladie.
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| Profil épidémiologique et clinique de la maladie thromboembolique dans un service de Médecine Interne | Amel Barhoumi | IMEN LAARIBI,MANEL ECHEYIB,WAFA BEN YAGOUB,MARWA BEN BRAHIM,SONDESS ARFA,OLFA BERRICHE | Visualiser | Introduction :
La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est une pathologie fréquente, posant un problème réel de la santé publique. Notre objectif était de préciser ses caractéristiques épidémiologiques et cliniques et de décrire ses facteurs de risque.
Méthodes et patients :
Etude rétrospective, descriptive et analytique d’une cohorte de patients hospitalisés dans un service de médecine interne pendant une période de 15 ans (2010-2024) pour exploration d’une maladie thromboembolique confirmée par imagerie.
Résultats :
Notre série était caractérisée par une prédominance féminine avec un sexe ratio à F/H =1.21. L’âge moyen de survenu était à 48.5 ans. Les facteurs de risque cardiovasculaires étaient présents dans 31.3% des cas . Les autres facteurs de risque étaient : l’alitement (7.8%), l’insuffisance veineuse chronique (7.8%), grossesse et postpartum (5.8%) et antécédents familiaux de MVTC (5.8%). Les principales étiologies étaient : la thrombophilie constitutionnelles (41.1%) et les maladies auto-immunes (31.3%) : LES associé à un SAPL et la maladie de Behçet dans 11.7% des cas chacun. Les infections étaient incriminées dans 19.6% des cas. Les néoplasies n’étaient présentes que dans 9.9% des cas. La thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs était la forme clinique prépondérante dans 64.7% des cas. Elle était récidivante dans 19.6%, bilatérale dans 5.8% et à bascule dans 3.9% des cas. La thrombose veineuse superficielle était retrouvée dans 13.7% des cas.
Les autres localisations étaient : les membres supérieurs (7.8%), splénique et épigastrique (7.8%), et cérébrale (3.9%). L’embolie pulmonaire compliquait 5.8% des cas. Les femmes présentaient plus d’obésité (p=0.045) et de SAPL (p=0.028) que les hommes.
Discussion et conclusion :
La MVTE est plurifactorielle pouvant toucher différents organes. Une enquête exhaustive doit être démarré même en cas de présence de facteurs de risque, car une étiologie sous-jacente peut en être la cause.
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| Les complications thromboemboliques au cours des cancers digestifs | Hajer Hassine | HAJER HASSINE,HABIBA DEBBABI,DHOUHA CHERIF,HAYTHEM YACOUB,HELA KCHIR,NADIA MAAMOURI | Visualiser | Introduction
Les cancers se compliquent fréquemment de thrombose ce qui aggrave le pronostic. La thrombose peut également constituer la première manifestation du cancer. Le but de notre travail était de décrire les particularités démographiques et cliniques des patients ayant présenté un accident thromboembolique en rapport avec une néoplasie digestive et d’étudier les caractéristiques de ces cancers.
Matériels et méthodes
Nous avons étudié de façon rétrospective les dossiers des patients hospitalisés dans notre service pour un cancer digestif durant une période de six ans [Janvier 2018- Décembre 2023]. Nous avons relevé les données démographiques, cliniques et radiologiques de ces patients.
Résultats
Nous avons colligé 252 patients, d’un âge moyen égal à 60,9 ans [17-91], repartis en 143 hommes et 109 femmes. Le cancer le plus fréquent était le cancer colorectal dans 52,7% suivi par le cancer de l’estomac (20,2%) et celui du pancréas (17,4%). Une complication thromboembolique a été objectivée chez 16 patients (6,3%). Il s’agissait de 11 hommes et 5 femmes, d’un âge moyen égal à 62,2 ans [47-70]. Il s’agissait d’une embolie pulmonaire dans 9 cas, d’une thrombose du tronc porte dans 3 cas, de la veine mésentérique inferieure et du tronc spléno-mesaraique chacune dans un cas. Dans ces cas la complication était découverte à l’imagerie au cours du bilan d’extension de la néoplasie. Dans deux cas, la maladie thromboembolique était révélatrice et le cancer a été diagnostiqué dans le cadre du bilan étiologique d’une thrombose veineuse profonde des membres inferieurs (TVP). Les tumeurs étaient respectivement : gastrique (n=6), pancréatique (n=4), colique (n=3), cholangiocarcinome, tumeur de œsophage et du grêle (n=1). La tumeur était localement avancée dans 7 cas, métastasée dans 5 cas. Un traitement par héparine à bas poids moléculaire a été indiqué dans neuf cas, contre indiqué vu le haut risque hémorragique dans deux cas.
Conclusion
Notre série confirme la fréquence des complications thromboemboliques au cours des cancers digestifs. Il s’agit de deux pathologies qui s’aggravent mutuellement ce qui souligne l’intérêt d’une anti-coagulation prophylactique précoce dès le diagnostic de la tumeur notamment en présence d’autres facteurs de risque de survenue de thrombose.
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| Les thrombophlébites cérébrales : une complication des infections du système nerveux central | Nouha Bouzgarrou | ASMA BEN MABROUK,AMEL BARHOUMI,FATMA LARBI,REBEH BOUGOSSA,SONDES ARFA,JIHENE CHELLI | Visualiser | Introduction :
La thrombophlébite cérébrale est une complication rare mais grave, des infections intracrâniennes. Elle doit être évoquer devant une évolution atypique sous traitement bien conduit. On rapporte deux cas de thrombophlébites cérébrales secondaires à des infections du système nerveux central.
Observations :
Le premier cas concerne une patiente âgée de 61 ans, aux antécédents d'insuffisance rénale chronique sous hémodialyse, admise pour des céphalées associées à un syndrome méningé fébrile. Le scanner cérébral initial était sans anomalies et la ponction lombaire montrait un aspect trouble du LCR, une pléocytose à prédominance neutrophile et une hyperprotéinorachie. Le diagnostic de méningite bactérienne était retenu et la patiente était traitée par ceftriaxone avec obtention de l’apyrexie. Devant la persistance des céphalées devenues holocrâniennes à J9 de traitement, un angioscanner cérébral a révélé une thrombose de la veine jugulaire interne gauche. La patiente a été mise sous anticoagulation curative avec une évolution favorable et disparition de la thrombose après six mois de traitement.
Le deuxième cas concerne un patient âgé 43 ans, sans antécédents pathologiques notables, admis pour prise en charge d’une méningo-encéphalite bactérienne à pneumocoque, traité par cefotaxime 300mg/kg/j et dexaméthasone 40 mg/j. L’évolution était marquée par une apyrexie durable, mais le patient gardait des troubles de la marche avec une hypoacousie gauche. L’IRM cérébrale révélait une thrombophlébite du sinus sagittal supérieur, accompagnée d'infarctus lacunaires bilatéraux. Le patient a été mis sous anticoagulation curative avec bonne évolution clinique. Après huit mois, l’imagerie de contrôle montrait une régression des lésions ischémiques et une perméabilité du sinus sagittal supérieur. Le bilan de thrombophilie fait à distance était normal.
Conclusion :
Les thrombophlébites cérébrales sont des complications redoutables des infections bactériennes intracrâniennes, à évoquer devant toute évolution atypique. Le diagnostic repose sur l'imagerie, et la prise en charge inclut une antibiothérapie ciblée et une anticoagulation prolongée.
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| Vers une meilleure prise en charge des thromboses veineuses superficielles : évaluation des connaissances et perspectives d’amélioration | Oumaima Chouchene | IMEN BEN HASSINE,WAFA BAYA,JIHED ANOUN,NAJEH ADEILY,ANIS MZABI,MONIA KARMANI,AMEL REZGUI,FATMA BEN FREDJ | Visualiser | Introduction : Les thromboses veineuses superficielles (TVS) sont des pathologies relativement fréquentes en médecine. Ils peuvent parfois se compliquer et évoluer vers une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire.L'objectif de cette étude est d'identifier la manière dont les médecins prennent en charge la maladie thrombo-embolique en soins primaires et d'évaluer plus particulièrement la place et la connaissance des TVS par rapport aux TVP.
Matériels et méthodes :Il s'agissait d'une étude transversale et prospective menée sur 2semaines qui a eu recours à un questionnaire anonyme en ligne destinés aux médecins de soins primaires.
Résultats : Cinquante deux médecins de spécialités différentes ont participé à cette étude. Il s’agissait de 34 femmes (65,4%) et 18 hommes (34,6%). L’âge moyen était de 28,22 ans (24-45 ans). La population étudiée regroupait diverses spécialités médicales, prédominées par les médecins de famille (57,7%) et les internistes (21,2%), dont 95,3% était des résidents en médecine.Les participants avaient 3,4 années de pratique en moyenne et consultaient environ 11 patients par jour.Face à une suspicion de TVS chez un patient avec des antécédents de maladie thromboembolique, 88% des participants prescrivaient une échographie Doppler.Seulement 51,9% ont proposé une prise en charge thérapeutique de ces patients.Un traitement anticoagulant curatif était prescrit dans 86,5% des cas, avec une prédominance de l'utilisation de HBPM. La durée du traitement anticoagulant a été spécifiée dans seulement 16 cas, dont 75% avec une durée ≥ 6 mois.Et Face à une suspicion de TVS chez un patient sans antécédents de maladie thromboembolique, seulement 75% des participants prescrivaient une échographie Doppler et 67,3% ont proposé une prise en charge thérapeutique de ces patients.Parmi lesquels, 88% ont prescrit un traitement associant un bas de contention avec une anticoagulation curative dans 82% des cas. La durée anticoagulation curative dans 82% des cas. La durée d'anticoagulation variait de 2 semaines à 6 semaines, avec une préférence pour les anticoagulants oraux directs chez 46,8%.Seulement 3 participants ont prescrit des AINS en application locale.
Conclusion :L'intérêt de notre travail résidait dans le fait qu'il intégrait en quelque sorte une formation en amenant les les participants à s'auto-questionner et à rechercher les réponses aux questions posées.Il peut servir de base pour planifier les séminaires de formations médicale continue sur les TVS permettant ainsi aux professionnels de mettre leurs connaissances.
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| Les thrombophlébites cérébrales : une complication des infections du système nerveux central | Nouha Bouzgarrou | ASMA BEN MABROUK,AMEL BARHOUMI,FATMA LARBI,REBEH BOUGOSSA,SONDES ARFA,JIHENE CHELLI | Visualiser | Introduction :
La thrombophlébite cérébrale est une complication rare mais grave, des infections intracrâniennes. Elle doit être évoquer devant une évolution atypique sous traitement bien conduit. On rapporte deux cas de thrombophlébites cérébrales secondaires à des infections du système nerveux central.
Observations :
Le premier cas concerne une patiente âgée de 61 ans, aux antécédents d'insuffisance rénale chronique sous hémodialyse, admise pour des céphalées associées à un syndrome méningé fébrile. Le scanner cérébral initial était sans anomalies et la ponction lombaire montrait un aspect trouble du LCR, une pléocytose à prédominance neutrophile et une hyperprotéinorachie. Le diagnostic de méningite bactérienne était retenu et la patiente était traitée par ceftriaxone avec obtention de l’apyrexie. Devant la persistance des céphalées devenues holocrâniennes à J9 de traitement, un angioscanner cérébral a révélé une thrombose de la veine jugulaire interne gauche. La patiente a été mise sous anticoagulation curative avec une évolution favorable et disparition de la thrombose après six mois de traitement.
Le deuxième cas concerne un patient âgé 43 ans, sans antécédents pathologiques notables, admis pour prise en charge d’une méningo-encéphalite bactérienne à pneumocoque, traité par cefotaxime 300mg/kg/j et dexaméthasone 40 mg/j. L’évolution était marquée par une apyrexie durable, mais le patient gardait des troubles de la marche avec une hypoacousie gauche. L’IRM cérébrale révélait une thrombophlébite du sinus sagittal supérieur, accompagnée d'infarctus lacunaires bilatéraux. Le patient a été mis sous anticoagulation curative avec bonne évolution clinique. Après huit mois, l’imagerie de contrôle montrait une régression des lésions ischémiques et une perméabilité du sinus sagittal supérieur. Le bilan de thrombophilie fait à distance était normal.
Conclusion :
Les thrombophlébites cérébrales sont des complications redoutables des infections bactériennes intracrâniennes, à évoquer devant toute évolution atypique. Le diagnostic repose sur l'imagerie, et la prise en charge inclut une antibiothérapie ciblée et une anticoagulation prolongée.
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| Une infection révélant une thrombose veineuse mésentérique chez une patiente cirrhotique | Sondos Nouira | ASMA BEN MABROUK,REBEH BOUGOSSA,AMEL BARHOUMI,FATMA LARBI,JIHENE CHELLI | Visualiser | Introduction :
La thrombose veineuse mésentérique (TVM) est une affection rare qui peut se manifester sous des formes aiguës, subaiguës ou chroniques et elle peut être primitive ou secondaire à des néoplasies, à des pathologies inflammatoires, à la cirrhose. D’autre part les infections favorisent l’état pro thrombotique, ce qui accroît le risque de thrombose. Nous rapportons un cas de thrombose mésentérique chez une patiente survenue, dans un contexte de sepsis à point de départ urinaire
Observation : :
il s’agissait d’une patiente âgée de 53 ans, ayant des antécédents de sclérose en plaques sous corticothérapie depuis 10 ans et une cirrhose hépatique sous ursolvan, avait consulté pour des douleurs abdominales associées à des brulures mictionnelles dans un contexte fébrile. L'examen clinique révélait une hypotension à, une tachycardie à et des douleurs à l’ébranlement lombaire avec à la biologie une créatininémie élevée, une thrombopénie et un TP bas. Un ECBU avait montré des urines troubles avec leucocytaire significative tandis qu'une échographie rénale ne montrait aucune anomalie. Le diagnostic de sepsis à point de départ urinaire était posé. Un traitement antibiotique était instauré. L’évolution était marquée par la persistance de la fièvre et l’aggravation des douleurs abdominales, un scanner abdominal était réalisé révélait une thrombose partielle de la veine mésentérique supérieure, ainsi que des foyers de néphrite bilatéraux. Une anticoagulation curative était instaurée pendant 8 mois avec une bonne évolution clinique et reperméabilisation de la veine mésentérique au contrôle radiologique.
Conclusion :
Le diagnostic de thrombose veineuse mésentérique est souvent retardé pouvant être révélée à l’occasion d’une infection même en présence de cause évidente. Il repose sur le scanner injecté. Le pronostic est globalement bon mais dépend en partie de la précocité du traitement anticoagulant.
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| Thrombose de la veine porte révélée par une infection et un déficit en protéine S chez un sujet âgé | sondos nouira | ASMA BEN MABROUK,SONDOS ARFA,AMEL BARHOUMI,FATMA LARBI,JIHEN CHELLI | Visualiser | Introduction :
La thrombose de la veine porte est une pathologie rare et plurifactorielle. En dehors d’un contexte
de chirurgie, de traumatismes ou d’affections médicales aiguës, sa survenue peut être favorisée par
des anomalies primitives de l’hémostase appelées thrombophilies constitutionnelles qui sont moins
fréquentes chez le sujet âgé et dont sa recherche ne s’impose pas en présence d’une étiologie
évidente
Nous rapportons un cas de thrombose chez un patient qui malgré la présence d’une infection
hépatique, une thrombophilie constitutionnelle a été découverte.
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 67 ans, diabétique, hypertendu qui était admis à notre service pour des
douleurs de l’hypochondre droit associées à une fièvre. La biologie était sans anomalies. Les
explorations radiologiques (l’échographie et l’IRM abdominale) avaient confirmé le diagnostic
d’abcès hépatique. Le patient était mis sous triple antibiothérapie : imipenème, ciprofloxacine et
gentamicine pendant deux semaines puis relais par voie orale par cotrimoxazole et ciprofloxacine. A
un mois de traitement, le contrôle radiologique avait noté une nette régression de la taille de l’abcès
hépatique. Cependant une thrombose porte intra-hépatique était objectivée. Dans le cadre du bilan
étiologique d’une thrombose veineuse profonde, un bilan de thrombophilie était pratiqué montrant :
un déficit en protéine S à 23 % (valeur normale : 65- 140%), le reste du bilan de thrombophilie étant
normal.
Conclusion :
Les recommandations récentes limitent la recherche d'anomalies constitutionnelles de l'hémostase
chez les patients âgés de plus de 60 ans présentant une thrombose veineuse profonde. Ce cas
souligne l'importance de les rechercher même si une étiologie a été retrouvée afin d’optimiser la
prise en charge thérapeutique.
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| Maladie veineuse thrombo-embolique au cours du déficit immunitaire commun variable | Maha Rebai | MAYSAM JRIDI,TAYSSIR BEN ACHOUR,INES NACEUR,MONIA SMITI,FATMA SAID | Visualiser | Introduction: Le déficit immunitaire commun variable (DICV) est le plus fréquent des déficits immunitaires primitifs
(DIP). Il est caractérisé par une baisse du taux d’anticorps dans le sang (hypogammaglobulinémie), le
plus souvent révélée par des infections répétées des voies aériennes et/ou digestives.
L'association entre DICV et thrombose a été constatée et les mécanismes sous-jacents semblent multifactoriels.
Méthodes:
Etude descriptive et rétrospective, colligeant les dossiers de patients suivis au service de médecine interne de l’hopital la rabta, pour un déficit immunitaire commun variable (DICV) ayant eu un événement thromboembolique.
Résultats:
Quatres cas ont été analysés. elles étaient toute des femmes. L’âge moyen au moment du diagnostic était 60,5 ans [51-69]. La première patiente a présenté une thrombose veineuse profonde (TVP) qui a précédé le diagnostic de déficit immunitaire commun variable (DICV) de 5 ans. La deuxième patiente a eu une TVP provoquée, survenue deux ans avant le diagnostic de DICV. La troisième patiente a eu une TVP 12 ans après le diagnostic de DICV et 1 mois après une cure d'immunoglobuline et la 4ème avant le diagnostic de DICV.
Les événements thromboemboliques comprenaient trois thromboses veineuses profondes (TVP) et
une thrombose veineuse cérébrale (TVC).
Une seul patiente a développé un lymphome rétro péritonéal. Deux patientes ont présenté des complications granulomatoses, une patiente avait une vascularite à ANCA associée (de quel type ? GPA ? dans ce cas MVTE en rapport avec la vasc ? ) et l’autre avait un GLID (Granulomatous-Lymphocytic Interstitial Lung Disease)
Conclusion:
Les patients atteints de DICV présentent un risque accru de thromboses. Ces événements
thromboemboliques peuvent résulter de l'hypogammaglobulinémie et des dysfonctionnements
immunitaires associés au DICV ou aussi des immunoglobulines qui sont thrombogènes.
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| Anticoagulants au cours de la maladie de Behçet : oui mais pas que ! | Rihem Boukhzar | ABIR DERBEL,MOUNA SNOUSSI,RAIDA BEN SALAH,CHIFA DAMAK,FATEN FRIKHA,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOUL | Visualiser | Introduction :
L’atteinte vasculaire au cours de la maladie de Behçet est considérée comme la complication la plus grave de la maladie, mettant en jeu le pronostic vital des patients justifiant ainsi la nécessité d’une prise en charge thérapeutique rapide et agressive. Celle-ci repose sur les corticoïdes et les immunosuppresseurs. L'intérêt des anticoagulants reste controversé.
Nous rapportons le cas d’un patient suivi pour une maladie de Behçet chez qui l’atteinte vasculaire n’était pas contrôlée sous antivitamine K (AVK) et anticoagulants oraux directs (AOD).
Observation:
Il s’agissait d’un patient âgé de 36 ans suivi pour une maladie de Behçet dans sa forme cutanéomuqueuse et cardiovasculaire. Le diagnostic était retenu devant des apthes buccaux et génitaux récidivants, des pseudofolliculites et une embolie pulmonaire avec thrombus intracardiaque. Devant l’atteinte vasculaire grave il a été traité initialement par colchicine, corticothérapie, AVK de type acénocoumarol et azathioprine. L’évolution était marquée par l’extension de l’embolie pulmonaire après 1 mois, la disparition totale du thrombus intracardiaque au contrôle à 2 mois puis la survenue d’une thrombose veineuse profonde du membre inferieur droit après 4 ans. Le contrôle échographique a mis en évidence la réapparition du thrombus intracardiaque après 7 ans. Alors qu’il était sous azathioprine et acénocoumarol, une récidive de la thrombose veineuse profonde a été constatée. La décision était alors de switcher vers les anticoagulants oraux (ADO). Lorqu’il était sous ADO (xaban), l’échographie doppler a montré une extension de la thrombose veineuse profonde du membre inférieur droit et la réapparition du thrombus intracardiaque après 2 mois du traitement. Devant la persistance des signes d’évolutivité de la maladie on a arrêté les AOD et on l’a mis sous AVK de type fluinidione (Previscan) associé à une forte dose de corticothérapie et cyclophosphamide. L’évolution était défavorable avec récidive de la thrombose au membre inférieur. Actuellement le patient est à sa 9ème cure de cyclophosphamide, sous fluinidione et une faible dose de corticothérapie avec au dernier contôle échographique absence de thrombus intracardiaque.
Conclusion :
La place du traitement anticoagulant dans la prise en charge des atteintes vasculaires veineuses est débattue.
Le mécanisme thrombotique au cours de la maladie de Behçet est essentiellement une inflammation de la paroi vasculaire. Le traitement de ces atteintes particulièrement graves repose essentiellement sur les corticoïdes et les immunosuppresseurs
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| Maladie veineuse thrombo-embolique au cours de la sclérodermie systémique. | Maha Rebai | MAYSAM JRIDI,TAYSSIR BEN ACHOUR,INES NACEUR,MONIA SMITI,FATMA SAID | Visualiser | Introduction : la sclérodermie systémique (SSc) est une connectivite, potentiellement grave et invalidante caractérisée par la survenue de phénomène de fibrose et d’oblitération vasculaire. L'association entre la sclérodermie et la maladie veineuse thromboembolique (MVTE) a été décrite dans la littérature.
Méthode: étude descriptive, rétrospective colligeant les dossiers médicaux des patients suivis dans le service de médecine interne au CHU la Rabta. Les critères d’inclusions étaient : Patients adultes ayant une sclérodermie systémique selon les critères ACR/ EULAR 2013 et ayant eu une maladie veineuse thromboembolique confirmée par imagerie (écho-doppler veineux / angioscanner).
Résultat : l’étude a inclus 186 patients atteints de sclérodermie, 14 (7,53 %) ont présenté des événements thromboemboliques. Le sexe ratio était de 1 homme/13 femmes soit 0,77. L'age moyen au moment du diagnostic de SSc était de 51,4 ans et au moment de la MVTE de 48,2. Les événements thromboemboliques observés comprenaient cinq cas de thrombose veineuse profonde (TVP) (36 %), quatre cas de thrombose veineuse superficielle (TVS) (29 %), cinq cas d'embolie pulmonaire (36 %) et un cas de thrombose veineuse cérébrale (TVC) (7 %). Le phénotype clinique de la SSc était comme suit : trois patients (21 %) avaient une sclérose diffuse. Pour l’atteinte pulmonaire; quatre patients (29 %) avaient une pneumopathie interstitielle diffuse (PID). Pour l’atteinte digestive huit patients (57 %) avaient une atteinte digestive confirmée par une fibroscopie digestive. Sur les sept patients pour lesquels la mesure de la pression artérielle pulmonaire systolique (PAPS) a été effectuée, deux présentaient une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Parmi les 14 patients, neuf avaient des maladies auto-immunes associées, dont neuf atteints du syndrome de Sjögren (64,3 %), cinq du lupus (35,7 %), deux de polyarthrite rhumatoïde (14,3 %) et deux de myosite (14,3 %). Parmi les 14 patients atteints de sclérodermie ayant présenté des événements thromboemboliques, six avaient une enquête étiologique négative (42,9%), deux avaient une TVP provoquée (14,3%), deux avaient des varices au niveau des membres inférieurs (14,3%), un avait un alitement conprolongé (7,1%) et un avait des antécédents néoplasiques (7,1%).
Conslusion: a travers cette étude de faible effectif nous a avons pu relever , la prevalence de MVTE dans la SSc et le phénotype clinique associé. Il est primordial de mener des études prospectives pour mieux comprendre les mécanismes sous- jacents aux événements thromboemboliques dans la SS
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| Une Thrombose de la veine jugulaire interne non provoquée fait toujours redouter une néoplasie : Une nouvelle observation | Maryem Beji | MARYEM BEJI,MARIEM JEBRI,ONS RHIF,WIEM BENLHAJ,MOHAMED SALAH HAMDI,IMEN BOUKHRIS,SAMIRA AZZEBI,EYA CHERIF,IMEN KECHAOU,LAMIA BENHASSINE | Visualiser | Introduction:
Les thromboses veineuses insolites sont rares et liées à des étiologies variées,nécessitant une enquête approfondie.La thrombose de la veine jugulaire interne(VGI) est atypique et souvent associée à des infections cervico-faciales, l'utilisation de dispositifs médicaux, ou des affections néoplasiques. Une enquête exhaustive est donc cruciale chez tout patient présentant une thrombose de la VGI.
Cas clinique:
Nous rapportons le cas d’un patient, âgé de 68 ans,tabagique non sevré à 40 PA,sans antécédents notables,qui s’est présenté aux urgences pour toux et douleur thoracique depuis une semaine.A l’examen le patient avait un bon état général,apyrétique,stable sur le plan hémodynamique et respiratoire.L'examen de la tête et du cou a révélé une tuméfaction cervicale bilatérale plus marquée à gauche,associé à un comblement de l’espace sus claviculaire,une turgescence des veines jugulaires sans reflux hépato-jugulaires ni circulation collatérale thoracique.
Le bilan biologique montrait une hyperleucocytose à 14 170/mm³,une hyperéosinophilie à 690/mm³,une CRP élevée à 133 mg/l et D-Dimères à 1800. Une thrombose cervicale était suspectée dont le siège VGI gauche était confirmée par échographie doppler.Un traitement par HBPM à dose curative a été initié en urgence.L’examen ORL et urologique spécialisé étaient normales.La TDM thoraco-abdomino-pelvienne avait révélé des adénopathies latéro-trachéales et médiastinales,avec laminage de la veine cave supérieure qui restait toutefois perméable.Une biopsie ganglionnaire par voie médiastinoscopique était réalisé dont l’étude histologique avait conclu à son origine métastatique d'un carcinome pulmonaire peu différencié avec expression du TTF1,suggérant un adénocarcinome pulmonaire.
Ainsi le patient a été adressé pour prise en charge oncologique.
Conclusion:
La thrombose de la VGI est rare et peut révéler une pathologie grave, comme un carcinome pulmonaire.Ce que souligne l’importance d’une enquête étiologique exhaustive devant toute thrombose de siège atypique pour une prise en charge rapide et adaptée.
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| Thrombose de la veine ovarienne au post-partum, révélée par un syndrome appendiculaire : à propos d’un cas | Hajer Belfalah | HAJER BELFALAH | Visualiser | Introduction :
La thrombose de la veine ovarienne (TVO) est une complication rare du post-partum. Elle peut simuler différents tableaux cliniques : une appendicite, une endométrite, une torsion de kyste ovarien, un abcès tubo-ovarien, une colique néphrétique ou une pyélonéphrite aiguë... Son diagnostic est rendu facile par l'écho-Doppler, la tomodensitométrie (TDM) et l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Le risque majeur est l'embolie pulmonaire, d'où l'importance d'un diagnostic précoce pour la mise en route d'un traitement efficace. Le traitement est essentiellement médical basé sur les anticoagulants, la chirurgie étant réservée aux formes compliquées.
Patient et observation :
Il s'agit d'une patiente, âgée de 33 ans, troisième geste et troisième part, admise pour syndrome appendiculaire survenu à j7 du post partum.
L'évolution était marquée par l'apparition à J7 du post partum d'une douleur abdominopelvienne à point de départ la fosse iliaque droite, sans saignement ou leucorrhée ni signes digestifs ou urinaires associés sans trouble digestif ou urinaire le tout évoluant dans un contexte fébrile chiffré à 38,5°C. L'examen clinique à l'admission a trouvé une patiente en bon état général, fébrile à 38 c°, l'abdomen était souple avec sensibilité de la fausse iliaque droite sans masse palpable, l'utérus en bonne involution indolore à la mobilisation sans masse latéro-utérine ni lochies fétides. Une appendicite était fortement évoquée. Le bilan biologique a objectivé une hyperleucocytose chiffrée à 10000/mm3 et un syndrome inflammatoire avec un taux de C réactive protéine (CRP) à 210 mg/l. L'échographie abdomino-pelvienne a montré une masse latéro utérine droite évoquant en 1er lieu devant le contexte du post partum une infection tubo-ovarienne droite sans collection décelable. L’appendice adhère à cette agglomération et parait distendu inflammatoire mesurant 7.8 mm de diamètre :aspect d’infiltration réactionnelle .
Devant la forte suspicion d'appendicite, une TDM pelvienne a été réalisée et a objectivé un pyosalpinx droit compliqué d’une thrombose de la veine ovarienne homolatérale.
Conclusion :
La TVO est rare, elle survient le plus souvent dans le postpartum immédiat. Elle pose un problème diagnostique avec d'autres pathologies chirurgicales. . L'imagerie permet le plus souvent de confirmer le diagnostic. En raison de sa gravité potentielle, tout urgentiste doit y penser et éliminer ce diagnostic afin d'éviter une chirurgie inutile et de démarrer une thérapeutique adéquate à temps.
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| Une histoire de thrombophilie constitutionnelle révélée tardivement | Rihem Boukhzar | ABIR DERBEL,RAIDA BEN SALAH,CHIFA DAMAK,MOUNA SNOUSSI,FATEN FRIKHA,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOUL | Visualiser | Introduction :
La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est une pathologie fréquente dont la pathogénie est multifactorielle. Ses étiologies sont multiples impliquant une enquête hiérarchisée et bien orientée selon plusieurs déterminants dont le sexe et l’âge. La survenue d’une MVTE peut être favorisée par des anomalies constitutionnelles de l’hémostase appelées thrombophilies constitutionnelles qui sont surtout l’apanage du sujet jeune.
Objectif :
Nous rapportons le cas d’une thrombophilie constitutionnelle chez un sujet âgé de 65 ans.
Observation:
Il s’agissait d’un patient âgé de 65 ans hypertendu. Il a présenté des douleurs abdominales diffuses paroxystiques dans un contexte d’apyrexie. L’examen et le bilan biologique étaient normaux. Un angioscanner abdominal a montré une thrombose de la veine mésentérique supérieure sans extension au tronc porte ni au tronc spléno-mésaraique. Les marqueurs tumoraux étaient négatifs. Les anticorps antiphospholipides étaient négatifs. Devant le siège insolite, on a complété par la recherche de la mutation JAK 2 qui était négative. On a complété par le bilan de thrombophilie constitutionnelle qui a révélé un déficit en protéine S à 41% (valeur normale <55%) et la présence de la mutation G169 1H du facteur V Leiden à l’état hétérozygote. Les taux de la protéine C et l’anti thrombine III étaient par ailleurs normaux. Le patient a été traité par anti vitamine K avec bonne évolution clinique.
Conclusion :
Le déficit en protéines de la coagulation, souvent l’apanage du sujet jeune, peut se voir aussi chez le sujet âgé d’où l’intérêt de le chercher.
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