e-Posters Journée Thrombose 2023

    TitreAuteurCo-auteure-PosterAbstract
    Agénésie de la veine cave inférieure : une cause rare de thrombose veineuse profondeAsma TekayaASMA TEKAYA,MERIEM JEBRI,MOHAMED SALAH HAMDI,INES KECHAOU,IMEN BOUKHRIS,EYA CHERIF,AMIRA AZZABI,CHAKIB KOOLI,LAMIA BEN HASSINEVisualiser

    Introduction
    L'agénésie de la veine cave inférieure (AVCI) constitue une étiologie rare de la thrombose veineuse profonde (TVP) des membres inférieurs (MI). Elle peut demeurer cliniquement asymptomatique ou se manifester sous forme de TVP ou d’une insuffisance veineuse chronique.
    Nous rapportons quatre nouveaux cas de TVP survenant chez des patients présentant une AVCI.
    Observation 1
    Un homme âgé de 16 ans, était admis pour un 1er épisode de TVP bilatérale des MI. L’examen à l’admission retrouvait plusieurs varices des MI. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) objectivait la TVP bilatérale et une AVCI, contournée par une CVC. Le reste de l'enquête étiologique était négatif. Un traitement par antivitamine K (AVK) a été prescrit au long cours associé à une contention élastique avec une évolution favorable. Le recul actuel est de 1 an
    Observation 2
    Un homme âgé de 25 ans, aux antécédents de TVP des MI à l’âge de 19 ans traité par AVK pendant 6 mois, est admis pour un 2ème épisode de TVP bilatérale des MI. L’examen trouvait des varices des MI. Le scanner TAP objectivait la TVP et une AVCI segmentaire sous hépatique avec une CVC et une dilatation de la veine azygos. Le bilan de thrombophilie objectivait un déficit en protéine S à 34%. Le patient a été remis sous AVK au long cours. Il n’a pas présenté de récidive de TVP depuis. Le recul actuel est de 2 ans
    Observation 3
    Un homme de 58 ans, est hospitalisé pour une TVP proximale bilatérale des MI. Le scanner TAP montrait une thrombose totale des veines iliaques externes, internes et communes, étendue à la veine cave inférieure sous rénale ainsi qu’une AVCI dans sa portion sus rénale et rétrohépatique. Aucun autre facteur de TVP n’a été retrouvé. Le patient a été prescrit des AVK pour une longue durée et des bas de contention. L’évolution était favorable. Le recul actuel est de 3 ans
    Observation 4
    Un homme âgé de 60 ans, ayant présenté 2 ans en avant pour une TVP des MI sans étiologie retrouvée traité par AVK pendant 6 mois, est réhospitalisé pour un 2ème épisode de TVP des MI. Le scanner TAP rmontrait la TVP et une AVCI sous hépatique avec une dilatation compensatrice du système azygos. Le reste de l’enquête éliminait le autres étiologies de TVP. Les AVK ont été repris et maintenus pour une durée prolongée sans récidive de la TVP.
    Conclusion
    La survenue spontanée d’un événement thrombotique chez un homme jeune, le caractère bilatéral ou récidivant et l’existence d’une insuffisance veineuse inexpliquée doivent alerter le clinicien sur l’existence d’une anomalie vasculaire sous-jacente de la VCI.

    Cartographie thrombotique au cours du syndrome des antiphospholipides primitifMayeda Ben HamadCHAIMA ZAMMEL,FATEN FRIKHA,MOUNA SNOUSSI,NESRINE REGAIEG,CHIFA DAMMAK,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOULVisualiser

    Introduction : Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est un état de thromobophilie acquise d’origine auto-immune, caractérisé par la survenue d’évènement thrombotique ou obstétrical dû à la présence de façon durable d’anticorps antiphospholipides. Son diagnostic repose sur des critères clinico-biologiques qui ont été établie dans la classification de 1999 et révisée en 2006. Le but de notre étude est d’établir une cartographie thrombotique au cours d’une série de patients suivis pour syndrome des antiphospholipides primitifs.
    Patients et méthodes : Nous avons recueilli tous les dossiers des patients pris en charge pour un SAPL primitif, et qui répondent aux critères clinico-biologiques de 2006, durant la période allant de Janvier 1996 jusqu’à décembre 2019 au service de médecine interne CHU Hédi Chaker Sfax. Parmi ces patients on a étudié ceux qui ont présenté un événement vasculaire.
    Résultat : Au cours de la période d’étude, 48 cas de SAPL primitif ont été colligé. Pour ces patients on a noté 34 cas (70,8%) de SAPL vasculaire, 12 cas (25%) de SAPL obstétrical et 2 cas (4,2%) de SAPL à la fois obstétrical et vasculaire. Dans notre série, 35 patients avaient présenté des thromboses soit 72,9% de tous les malades. Vingt-trois avaient une localisation veineuse (47,9%), 10 avaient une localisation artérielle (20,8%) et deux patients (4,2%) avaient présenté une thrombose mixte. La majorité de nos patients avait un seul territoire thrombosé. Dans notre série, 18 patients (37,5%) avaient présenté une thrombose des membres inférieurs. La thrombose veineuse était profonde (TVP) dans 14 cas, superficielle dans 2 cas et les deux (profonde et superficielle) dans 2 cas. La thrombose des membres supérieurs était retrouvée dans un cas. Il s’agissait d’une femme âgée de 85 ans ayant présenté une thrombose des veines basilique, humérale, axillaire et sus-claviculaire ainsi que du tronc veineux brachio-céphalique gauche. L’embolie pulmonaire était objectivée dans 4 cas, compliquant une TVP dans 2 cas. La thrombose abdominale était notée dans 3 cas : il s’agissait de l’atteinte de la veine et de l’artère mésentérique dans un cas, de la veine porte dans un cas et de la veine sus-hépatique dans un cas. L’accident vasculaire cérébral (AVC) était retrouvé dans 8 cas (16,7%). L’atteinte du réseau veineux cérébral était notée dans 2 cas (4,2%), il s’agissait d’une thrombose du sinus sagittal inférieur et du sinus sigmoïde gauche dans un cas chacun. L’atteinte des artères coronaires était noté dans un cas. Sur le plan oculaire on notait 2 cas d’occlusion de l’artère cent

    La néphropathie du syndrome des antiphospholipidesSamar DerbalSAMAR DERBAL,YOSRA CHERIF,DONIA CHEBBI,OLFA HENTATI,FATMA BEN DAHMEN,MEYA ABDALLAHVisualiser

    Introduction :
    Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une thrombophilie acquise qui peut être responsable de plusieurs types d’atteintes rénales glomérulaires, thromboemboliques oui encore microvasculaires. Cette dernière c’est la néphropathie du SAPL. Le pronostic et la sévérité sont variables et le risque d’insuffisance rénale chronique (IRC) est faible si la prise en charge est précoce.
    Nous rapportons l’observation d’une patiente avec SAPL et une atteinte rénale sévère.
    Observation :
    Il s’agit d’une patiente âgée de 36 ans suivie depuis 6 ans pour une hypertension artérielle et découverte concomitante d’une IRC évoluant rapidement au stade terminale et d’hémodialyse. La biopsie rénale avait montré une néphropathie vasculaire. Elle avait des anticorps anticoagulant circulants type lupique positifs depuis 6 ans. Elle nous a été adressée pour suspicion d’amylose devant une stérilité primaire et une insuffisance rénale chronique. La patiente n’avait pas d’anomalies ni à l’examen clinique ni à la biologie. Elle n’avait aucun signe pour évoquer une amylose. Elle avait par ailleurs une sténose unilatérale de la trompe de Fallope gauche, un syndrome des ovaires polykystique et une hyperprolactinémie expliquant la stérilité primaire. Devant cette insuffisance rénale secondaire à une néphropathie vasculaire et rapidement progressive nous avons complété par la recherche des anticorps anti-phospholipides. Les anticorps anti-B2GP1, anticardiolipines et anticoagulants positifs étaient tous positifs. Le reste du bilan immunologique était négatif. Elle n’avait pas d’autres critères en faveur d’une connectivite associée. La biopsie des glandes salivaires accessoires n’a pas montré de dépôts amyloïdes ni d’infiltration lymphocytaire. L’électrophorèse des protéines, de dosage pondéral et l’immunofixation des immunoglobulines étaient normaux. Il s’agissait d’un SAPL avec atteinte rénale évoluant depuis 6 ans. A ce stade d’IRC terminale hémodialysée, il n’y avait pas l’indication d’une prise en charge thérapeutique particulière. La patiente, son médecin traitement et son gynécologue ont été avisé du haut risque thromboemboliques et d’une éventuelle anticoagulation en cas de grossesse.
    Conclusion :
    Le SAPL est pathologie auto-immune pourvoyeuse de complications thromboemboliques et obstétricales mais aussi de pathologies rénales qui peuvent être sévères. La recherche de SAPL doit être faite devant toute IR aigue ou chronique inexpliquée afin de permettre une prise en charge adéquate rapide et précoce pour un meilleur pronostic fonctionnel et vital.

    BUDD-CHIARI Syndrome diagnosed in an internal medicine departmentWissal Ben yahiaWISSAL BEN YAHIA,ASMA EL AMRI,WASSIM AMMAR,NAWROUZ SEBRI,MAISSA THABET,AHMED GUIGA,AMIRA ATIG,NEIROUZ GHANNOUCHIVisualiser

    Introduction
    BUDD-CHIARI Syndrome (BCS) is a rare condition in young people that results from obstruction of hepatic venous drainage, from the suprahepatic veins to the terminal part of the inferior vena cava. The objective of our study was to report the epidemiological, clinical, and etiological profile of this condition.
    Methods
    This is a retrospective, single-center, descriptive study collecting patients with BCS hospitalized in an internal medicine department over 12 years (2009-2022). All cases were confirmed by abdominal CT angiography.
    Results
    There are 7 patients with a sex ratio (M/F) of 1/6. The average age was 45 years [25-76]. Clinically, all patients were symptomatic (n=7). The symptoms consisted of signs of portal hypertension in 7 cases, abdominal pain in 5 cases, and fever in three. In 5 cases, BCS was complicated by cirrhosis. The BCS was primary in all cases. The thrombophilia assessment was carried out in all patients, returning normal in 4 cases and revealing a deficiency in protein C, protein S, and antithrombin III in one case. It revealed a Factor V Leiden mutation in one case and hyperhomocysteinemia in one case. Buerger's disease, being an exceptional etiology during SBC, was noted in one case. The search for jack2 mutation was negative in 4 patients in whom myeloproliferative syndrome was suspected. Testing for antiphospholipid antibodies and antinuclear antibodies was negative in all patients and no patient had diagnostic criteria for Behçet's disease. Anticoagulant treatment was started in all patients.
    Conclusion
    In our series, the epidemiological and clinical findings were similar to those described in the literature. Several etiologies are at the origin of BCS, however idiopathic forms were also reported. Cirrhosis is a frequent complication of this condition and remains the most feared.

    Étiologie inhabituelle de thrombose veineuse du sujetjeune: L’homocystinurie familiale: A propos d’un casHoussem AbidaHOUSSEM ABIDA,MOHAMED SALAH HAMDI,MARIEM JEBRI,INES KECHAOU,WIEM BEN EL HADJ,IMEN BOUKHRIS,EYA CHERIF,SAMIRA AZZABI,LAMIA BEN HASSINEVisualiser

    Introduction:
    L'homocystinurie est une maladie métabolique rare due à une anomalie du métabolisme de la méthionine. La présentation clinique est habituellement neurologique, oculaire et osseuse. L’atteinte vasculaire, principalement veineuse, thrombotique, est plus rare.
    Nous rapportons un cas à ce propos.
    Case report:
    Il s’agissait d’un patient âgé de 34 ans issu d’un mariage consanguin de premier degré, aux antécédents de luxation antérieure du cristallin bilatérale opérée et une occlusion de la veine centrale de la rétine. Le patient s’est présenté aux urgences pour un œdème unilatéral de la jambe gauche depuis trois jours. A l’examen, le patient était stable sur le plan hémodynamique et respiratoire. L’auscultation cardio-pulmonaire était sans anomalies. L’examen des membres a révélé un œdème mou blanc ne gardant pas le godet prenant tout le pied et la jambe gauche sans signes inflammatoires. Le ballottement du mollet gauche était diminué. Une échographie doppler veineuse des membres inférieurs a conclu à une thrombose de la veine poplitée gauche. Le bilan rénal, hépatique et la numération formule sanguine étaient normaux. Une anticoagulation curative à base d’héparine à bas poids moléculaire a été introduite. Un relais par l’acénocoumarol a été fait au troisième jour d’anticoagulation. L’homocystéinemie était élevée à 405 µmol/L. Les dosages de la vitamine B9 et B12 étaient normaux. Devant le contexte clinique et l'hyperhomocystéinémie, une homocystinurie familiale a été évoquée. Le dosage des acides aminés sur papier Guthrie a objectivé une élévation de la leucine et l’isoleucine. Les taux de l’alanine, l’arginine, la citrulline, la glycine, l’ornithine, la phénylalalanine, la
    tyrosine et la valine étaient normaux. Le dosage de la méthionine était impraticable. La réaction de BRAND sur les urines était positive. Le traitement anticoagulant a été maintenu. Une vitaminothérapie a été introduite. Le dosage de l’homocystéinémie a 6 mois était normal à 6,52 µmol/L. Aucune récidive de la thrombose n’a pas été objectivée avec un recul de 3 ans de suivi.
    Conclusion:
    Toute thrombose veineuse impose une enquête étiologique orientée selon le contexte clinique et biologique. Chez les sujets jeunes, il faut toujours évoquer les thrombophilies constitutionnelles. Quoiqu’inhabituelle, l’homocystinurie familiale est à chercher devant l’association d’autres signes extravasculaires, notamment oculaires.

    Impact des facteurs de risques cardiovasculaires sur l’atteinte vasculaire au cours de la maladie de BehçetOmar DHRIFWAFA KHEMIRI,RIM BOURGUIBA,WIEM HELALI,MOHAMED HEDI DOGGUI,SYRINE BELAKHALVisualiser

    Introduction :
    La maladie de Behçet (MB) est une vascularite systémique des vaisseaux de tous les calibres pouvant toucher plusieurs organes dont le système vasculaire. Cette atteinte, peut avoir des conséquences graves sur l’évolution de la maladie et pouvant être influencé par des facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV). L’objectif de cette enquête était de comparer la présentation de l’atteinte vasculaire des patients atteints de maladie de Behçet selon leurs profils cardiovasculaires.
    Méthodes :
    Il s’agit d’une étude étiologique observationnelle transversale, ayant inclus des patients chez qui la MB était retenue selon « The International Criteria For Behçet’s Disease », hospitalisé de 2014 à 2023. Ces patients ont été répartis en deux groupes : un groupe avec des FRCV (FRCV+) et un groupe sans FRCV (FRCV-). Ces FCRV ont été définis par la présence d’au moins un des facteurs suivants : un diabète, une hypertension artérielle, une dyslipidémie, une obésité ou un tabagisme.
    Résultats :
    Nous avons inclus 42 patients dont 24 (57%) dans le groupe FRCV + et 18 (43%) dans le groupe FRCV-.
    L’âge moyen était de 49 (+/-11) ans dans le groupe FRCV+ vs 39 (+/-12) ans dans le groupe FRCV- (p<0.007). Le sex-ratio (H/F) était de 2.4 dans le groupe FRCV+ et de 2.6 dans le groupe FRCV- (p=0.934). Les FRCV rencontré chez les patients atteints de la MB étaient répartis comme suit : un diabète dans cinq cas (12%), une hypertension artérielle dans cinq cas (12%), une dyslipidémie dans 6 cas (14%), une obésité dans 15 cas (36%) et un tabagisme dans 12 cas (29%). L’atteinte vasculaire dans le groupe FRCV+ était retrouvé dans 10 cas, alors qu’elle était retrouvée dans 6 cas dans le groupe FRCV- (p=0.640). Une Thrombose veineuse profonde a été observé dans cinq cas dans le groupe FRCV+ et trois cas dans le groupe FRCV- (p=0.734), une thrombose veineuse superficielle a été retrouvé dans trois cas dans le groupe FRCV- et aucun dans le groupe FRCV+ (0.071), ces évènements thrombotiques étaient principalement retrouvés aux membres inférieurs et ce dans quatre cas dans les deux groupes (p=0.650). Une embolie pulmonaire a été noté chez 3 patients du groupe FRCV+ et un patient du groupe FRCV-(p=0.448), une thrombose cave inférieur a été noté chez un seul patient du groupe FRCV+ (p=0.381) et une thrombophlébite cérébrale a été retrouvé chez deux patients dans le groupe FRCV+ (p=0.209). L’atteinte artérielle de l’angiobehçet été retrouvée uniquement dans le groupe FRCV+ et ce dans tois cas (p=0.120), dont un cas d’anévrysme de l’artère pulmonaire, un cas d’ischémie du m

    Thromboses veineuses insolites : un défi à gagnerAsma TekayaDONIA DRIDI,MERIEM JEBRI,ASMA TEKAYA,MOHAMED SALAH HAMDI,INES KECHAOU,IMENE BOUKHRIS,EYA CHERIF,SAMIRA AZZABI,LAMIA BEN HASSINEVisualiser

    Introduction
    La thrombose veineuse touche préférentiellement les membres inférieurs. Cependant, les thromboses veineuses de siège insolite, survenant dans des localisations atypiques, bien que plus rares présentent des défis diagnostiques et étiologique pour le praticien.
    L’objectif de notre travail est de déterminer les profils épidémiologiques et topographiques des TV insolites ainsi que leur profil étiologique.
    Patients et méthodes
    Étude rétrospective descriptive colligeant les dossiers des patients présentant une TV insolite hospitalisés dans notre service de médecine interne sur une période de 28 ans (janvier 1995-aout 2023).
    Résultats
    Nous avons recensé 67 dossiers. Il s’agissait de 30 hommes et 37 femmes (genre ratio H/F : 0,81) d’âge moyen de 43,4±16,8 ans. Le nombre total d’évènements thrombotiques insolites était de 94 avec une moyenne de 2,4 par patient [1-4]. La TV des membres supérieurs était la localisation la plus fréquente, retrouvée dans 46,3% des cas, touchant avec prédilection le membre supérieur gauche (71%) et intéressant par ordre décroissant les veines sous-clavières (n=16), axillaires (n=14) et céphaliques (n=11). Les autres localisations objectivées étaient : abdominales (20,9%) (tronc porte (n=8), veine cave inférieure (n=5), veines rénales (n=3), veines ovariennes (n=2), veines sus-hépatiques (n=2), veines mésentériques inférieure et supérieure (n=1), veine splénique (n=1)), jugulaires (16,4%), cérébrales (8,9%), rétinienne (1,5%) et cave supérieure (1,5%). L’enquête étiologique menée chez tous les patient avait objectivé une néoplasies (19,4%), une thrombophilie constitutionnelle (11,9%), une maladie de Behçet (10,4%), un syndrome des antiphospholipides (6%), un syndrome néphrotique (1,5%) et une rectocolite hémorragique (1,5%). Des facteurs de risques transitoires étaient présents chez 12 patients : un cathétérisme veineux (13,4%), une contraception oestro-progestative (4,5%), un contexte post-partum (3%) et post-traumatique (3%). Dans 10,4 des cas, aucun facteur n’a été retrouvé.
    Conclusion
    Collé à nos résultats, la TV de localisation insolite est souvent contextuelle, avec en tête de liste les causes néoplasiques. Par conséquent, une recherche étiologique exhaustive s’avère nécessaire.

    Atteinte vasculaire au cours de la maladie de BehçetWafa KhemiriOMAR DHRIF,RIM BOURGUIBA,WIEM HELALI,MOHAMMED HEDI DOGGUI,BELLAKHAL SYRINE,,,,,,,,,Visualiser

    Introduction : La maladie de Behçet est une maladie inflammatoire chronique d’étiologie inconnue et caractérisées par différentes atteintes cliniques. L’angiobehcet est une atteinte commune au cours de l’évolution retrouvé presque 40% des cas. L’objectif de notre étude était de décrire les aspects épidémiocliniques des patients suivis pour Angiobehcet.
    Méthodologie : Nous avons mené une étude monocentrique, rétrospective et descriptive incluant tous les patients suivis pour AngioBehçet sur une période de 9 ans [Janvier 2014-Aout 2023]. Les données ont été saisies et analysées par le logiciel SPSS dans sa version 26.
    Résultats : A partir de 42 patients suivis pour maladie de Behçet nous avons inclus 16 patients avc un Angiobehcet. L’âge moyen des patients était de 42 ±16ans avec un sexe ratio H/F=2,2. Dix patients avaient des facteurs de risque cardiovasculaires.
    Pour l’atteinte veineuse, la thrombose veineuse était profonde chez 8 patients et superficielle chez 3 patients, répartis entre 2 atteintes du membre supérieur et 8 localisations au niveau du membre inférieur. L’embolie pulmonaire a été notée chez 4 patients. Aucune thrombose des veines sus-hépatiques ni de la veine cave supérieure n’a été notée. Un seul homme avait une atteinte de la veine cave inférieure. La thrombose veineuse cérébrale a été reporté chez 2 femmes.
    L’atteinte artérielle, a été notée chez 3 hommes : un infarctus de myocarde, un anévrysme de l’artère pulmonaire et une ischémie du membre inférieur associée à une ischémie mésentérique.
    Pour les atteintes extravasculaires, l’atteinte cutané principale était l’aphtose bipolaire (n=9) suivie de l’hyperréactivité cutanée dont témoigne un test pathergique positif chez 7 patients. Les arthralgies inflammatoires ont été notées chez 6 patients avec une atteinte polyarticulaire des grosses et aux petites articulations chez 5 patients. L’uvéite postérieure était l’atteinte oculaire principalement présente chez nos patients (n=2). Quatre patients avaient un neuroBehcet, d’installation progressive chez 2 patients et d’atteinte principalement parenchymateuse (n=2).
    Pour le traitement, le recours aux anticoagulants a été indiqué chez 9 patients, conjointement aux corticoïdes chez 15 patients. L’immurel et l’antiTNF ont été prescrit chez 8 malades et 1 seul patient respectivement.
    Conclusion : Notre étude confirme que la maladie de Behçet tend à affecter plus fréquemment le réseau veineux que le réseau artériel, avec une grande variabilité dans les localisations des atteintes vasculaires.

    Etiological profile of venous thrombosis of the upper limbYosr BoussoukayaYOSR BOUSSOUKAYA,OUMAIMA CHOUCHENE,WISSAL BEN YAHIA,AHMED GUIGA,MAISSA THABET,AMIRA ATIG,NEIROUZ GHANNOUCHIVisualiser

    Introduction
    Venous thrombosis of the upper limb (VTUL) is a particular form of venous thromboembolism. Its seriousness is linked to its possible progression to pulmonary embolism or post-thrombotic syndrome. The aim of our study was to describe the clinical, aetiological and evolutionary aspects of VTUL.
    Methods
    a retrospective descriptive study of the records of patients hospitalised between 2009 and 2023, in an internal medicine department, VTUL was detected by Doppler.
    Results
    We included 18 patients with a sex ratio of 1.4:1 and a mean age of 46.5 years [18-80]. The clinical manifestations were oedema of the upper limb (n=18), pain (n=12), local inflammatory symptoms (n=6) and collateral venous circulation (n=5). None of the patients had superior vena cava syndrome. The mean delay in diagnosis was 1 month [1 week-3 months]. Venous Doppler showed deep venous thrombosis in 12 patients and superficial venous thrombosis in 6 patients. The locations of thrombosis were the subclavian vein (n=5), the internal jugular vein (n=2), the axillary vein (n=1), the humeral vein (n=3) and the brachiocephalic venous trunk (n=5). Superficial thrombosis involved the cephalic and basilic veins. Thromboembolic risk factors were noted in 9 patients. Aetiological investigation revealed venitis (n=5), neoplasia (n=3) including lymphoma (n=2) and prostate adenocarcinoma (n=1), hyperhomocysteinemia (n=3), inflammatory disease (n=2) and VTUL remained idiopathic in 5 patients. Complications included pulmonary embolism (n=1) and digestive haemorrhage (n=1). Curative treatment was based on heparin therapy (n=15) followed by VKA in 13 patients. AODs were prescribed in only one case.
    Conclusion
    VTUL is rare hence the delay in diagnosis. The key examination is venous Doppler. Our work showed that VTUL should be suspected in the presence of edema and pain in the upper limb. In some cases, the etiology remained undetermined, and more time was needed to assess the condition for fear of possible neoplasia.

    Profil clinique et étiologique des thromboses intracardiaques dans un service de médecine interneChaima ZammelCHAIMA ZAMMEL,REFAIEG NESRINE,MARIAM GHRIBI,FRIKHA FATEN,WAFA LETIFI,RIHEM BOUKHZAR,MOUNA SNOUSSI,RAIDA BENSALAH,CHIFA DAMMAK,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOULVisualiser

    Introduction
    La thrombose intracardiaque (TIC) peut compliquer un grand nombre de pathologies surtout cardiaques mais aussi des maladies systémiques en particulier celles à haut potentiel thrombogène comme la maladie de Behçet (MB).
    Patients et méthodes
    Notre étude est rétrospective concernant 9 cas de thromboses intracardiaques, colligés au service de médecine interne de Sfax, sur une période de 24 ans (2000-2023).
    Résultats
    Il s’agissait de 8 hommes et une femme. L’âge moyen était 38.5 ans avec des extrêmes allant de 16 à 61 ans. Les circonstances de découverte étaient non spécifiques à type de fièvre avec altération de l’état général dans 3 cas, une dyspnée isolée dans 2 cas, une dyspnée avec des douleurs thoraciques dans 3 cas et une découverte fortuite dans un cas. Le diagnostic positif était porté par l’échographie cardiaque transthoracique (ETT) dans tous les cas. La taille moyenne du thrombus était de 26 mm (avec des extrêmes de 15 et 37 mm), ce dernier était souvent unique dans 6 cas : localisé dans le ventricule droit (VD) dans 4 cas, dans le ventricule gauche (VG) dans un cas et dans l’oreillette droite (OD) dans un cas. Les thrombi étaient multiples dans 2 cas touchant les deux ventricules chez un patient et le cœur droit (VD et OD) dans un autre. La localisation et le nombre n’étaient pas précisé dans 2 cas. L’angioscanner Thoraco-abdominal était réalisé dans 6 cas, il a révélé une embolie pulmonaire (EP) associée chez 3 patients et un cas de thrombose de la veine cave inferieure. Le diagnostic étiologique était dominé par la MB dans 5 cas, dont deux ont présenté la TIC multiples associés à une EP. La TIC était secondaire à une myocardite avec des troubles de la cinétique ventriculaire en rapport avec une polymyosite dans un cas, elle était la complication d’un anévrysme du VG (post-infarctus du myocarde) dans un cas, et iatrogène post cathétérisme jugulaire dans un cas où la thrombose siégeait dans l’OD. L’enquête étiologique était négative dans un cas. Par ailleurs, ces TIC n’ont pas révélé un syndrome des anti phospholipides ni un terrain de thrombophilie constitutionnelle. La prise en charge thérapeutique était basée sur une anticoagulation curative chez tous les patients, associée à une corticothérapie à 1mg/kg/jour et un traitement immunosuppresseur pour les patients atteints de MB et pour le cas de polymyosite.
    Conclusion
    Les TIC sont de fréquence largement sous-estimée et souvent diagnostiqués en post-mortem. Elles Constituent une atteinte grave qui peut mettre en jeu le pronostic

    thrombose veineuse: à propos de 335 casmayssa bouzidiMAYSSA BOUZIDI,WAFA GARBOUJ,SABRINE BACHROUCH,SALMA DGHAIES,RAJA AMRIVisualiser

    introduction:
    La maladie veineuse thromboembolique est une pathologie fréquente, elle est à l’origine d’une morbi-mortalité accrue. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques cliniques et épidémiologiques des thromboses veineuses.
    patients et méthodes:
    Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive incluant 335 patients hospitalisé par le biais des urgences au service de médecine interne de CHU Taher Maamouri Nabeul durant 10 ans (2008-2017).
    résultats:
    Nous avons colligé 135 femmes et 200 hommes d’âge moyen de 56,63 ans. Les facteurs de risque étaient essentiellement représentés par : l’alitement dans 21 % des cas, l’antécédent de thrombose veineuse profonde (TVP) dans 11% des cas et les varices des deux membres inférieurs dans 6% des cas. Soixante-deux pour cent des patients n’avaient aucun facteur de risque de MVTE. La thrombose veineuse profonde était notée dans 93% des cas. Les membres inférieurs étaient la localisation la plus fréquente (87,16%). La TVP était de siège insolite dans 12,7% des cas. Les TVP étaient compliquées d’une embolie pulmonaire dans 4,6% des cas et d’un syndrome post phlébitique dans 0,29% des cas. Une récidive de TVP était notée dans 15% des cas.
    conclusion:
    Malgré les progrès de la prophylaxie anti thrombotique, la TV reste une cause majeure de morbi mortalité d’étiologies diverses nécessitant une prise en charge rapide et adéquate.

    Venous thromboembolism associated with disseminated TuberculosisAsma El AmriASMA EL AMRI,WISSAL BEN YAHIA,AMIRA MATRI,AHMED GUIGA,MAISSA THABET,AMIRA ATIG,NEIROUZ GHANNOUCHIVisualiser

    Introduction
    Pulmonary tuberculosis is considered a risk factor for Venous thromboembolism (VTE). The association of tuberculosis with VTE is rare. It is found in 0.6 to 10% of cases. We report two observations of deep vein thrombosis complicating disseminated tuberculosis with a negative thrombophilia assessment.
    Cases reported
    Clinical case 1: A patient aged 40, with no previous history, presented with headache, cough, fever, and a deterioration in the general state. Physical examination revealed cervical lymphadenopathy and splenomegaly. Imaging revealed the presence of thoraco-abdominal lymphadenopathy, multinodular splenomegaly, and right ovarian vein thrombosis. Cerebro-medullary imaging revealed multiple cerebral and spinal cord tuberculomas. The diagnosis of disseminated tuberculosis was based on the pathological examination of a lymph node biopsy. Anti-tuberculosis treatment was initiated. The assessment of acquired and constitutional thrombophilia was negative when it came to ovarian thrombosis. Curative anticoagulation such as Rivaroxabon was prescribed for three months with the disappearance of the thrombosis.
    Clinical case 2: A patient aged 60 who underwent percutaneous coronary intervention, diabetic, hypertensive, presented with a productive cough, chest pain, and a deterioration in the general state. Exploration revealed the presence of multiple mediastinal and mesenteric lymphadenopathy as well as homogeneous hepatomegaly. The diagnosis of disseminated tuberculosis was based on the presence of an epithelioid and gigantocellular granuloma and caseous necrosis on the bronchial biopsy. Anti-tuberculosis treatment was started. The evolution was marked by a recurrence of chest pain, desaturation, and findings of pulmonary hypertension of 65mmHg on cardiac ultrasound. Thoracic CT angiography revealed a distal pulmonary embolism. Curative anticoagulant treatment was initiated using Rivaroxabon for three months with good results.
    Conclusion
    VTE should be systematically sought in patients with tuberculosis given the risk of occurrence of this complication, particularly in widespread and severe forms. Thromboprophylaxis should be considered in these patients to prevent this potentially life-threatening risk.

    Venous thromboembolism associated with disseminated TuberculosisAsma El AmriAsma El Amri, Wissal Ben yahia, Wassim Ammar, Maissa Thabet, Ahmed Guiga, Amira Atig, Neirouz GhannouchiVisualiser

    Introduction
    Pulmonary tuberculosis is considered a risk factor for Venous thromboembolism (VTE). The association of tuberculosis with VTE is rare. It is found in 0.6 to 10% of cases. We report two observations of deep vein thrombosis complicating disseminated tuberculosis with a negative thrombophilia assessment.
    Cases reported
    Clinical case 1: A patient aged 40, with no previous history, presented with headache, cough, fever, and a deterioration in the general state. Physical examination revealed cervical lymphadenopathy and splenomegaly. Imaging revealed the presence of thoraco-abdominal lymphadenopathy, multinodular splenomegaly, and right ovarian vein thrombosis. Cerebro-medullary imaging revealed multiple cerebral and spinal cord tuberculomas. The diagnosis of disseminated tuberculosis was based on the pathological examination of a lymph node biopsy. Anti-tuberculosis treatment was initiated. The assessment of acquired and constitutional thrombophilia was negative when it came to ovarian thrombosis. Curative anticoagulation such as Rivaroxabon was prescribed for three months with the disappearance of the thrombosis.
    Clinical case 2: A patient aged 60 who underwent percutaneous coronary intervention, diabetic, hypertensive, presented with a productive cough, chest pain, and a deterioration in the general state. Exploration revealed the presence of multiple mediastinal and mesenteric lymphadenopathy as well as homogeneous hepatomegaly. The diagnosis of disseminated tuberculosis was based on the presence of an epithelioid and gigantocellular granuloma and caseous necrosis on the bronchial biopsy. Anti-tuberculosis treatment was started. The evolution was marked by a recurrence of chest pain, desaturation, and findings of pulmonary hypertension of 65mmHg on cardiac ultrasound. Thoracic CT angiography revealed a distal pulmonary embolism. Curative anticoagulant treatment was initiated using Rivaroxabon for three months with good results.
    Conclusion
    VTE should be systematically sought in patients with tuberculosis given the risk of occurrence of this complication, particularly in widespread and severe forms. Thromboprophylaxis should be considered in these patients to prevent this potentially life-threatening risk.

    Cholangite biliaire primitive et polyarthrite rhumatoïde : une association rare.Chaima ZammelCHAIMA ZAMMELVisualiser

    Introduction :
    La cholangite biliaire primitive (CBP) est une hépatopathie chronique auto-immune caractérisée par inflammation des canaux biliaires intra-hépatique. La CBP est connue être associée à d’autres maladies auto-immunes (MAI) notamment le syndrome de Sjogren et les thyroïdites auto-immunes mais l’association à la polyarthrite rhumatoïde (PR) reste rare.
    Nous rapportons une observation de patiente présentant une CBP associée à une PR
    Observation :
    Patiente âgée de 35 ans fut hospitalisée exploration d’arthralgies inflammatoires touchant les poignets, les métacarpo-phalangiennes , les genoux et les métatarso-phalangiennes de façon bilatérale et symétrique .
    A l’examen, elle avait une synovite des poignets avec un squeeze test positif sans déformations articulaires.
    A la biologie, le bilan hépatique était perturbé avec une cholestase sur les gamma-GT et les phosphatases alcalines à 4 fois la normale et une cytolyse hépatique à 3 fois la normale.
    Sur le plan étiologique, les sérologies des virus hépatotropes étaient négatives ainsi que les anticorps antinucléaires (AAN) et les anticorps anti-muscle lisse. L’échographie abdominale était sans anomalies. Les anticorps anti-mitochondries étaient positifs de type AMA-M2 ainsi que le facteur rhumatoïde et les anticorps anti CCP (Cyclic Citrullinated Peptide) qui étaient fortement positifs.
    La radiographie des pieds montrait des géodes de la cinquième métatarse et l’IRM des mains objectivait des lésions de carpite bilatérale.
    Ainsi, le diagnostic d’une polyarthrite rhumatoïde était retenu. Le DAS 28 était à 4.47 témoignant d’une activité modérée.
    La ponction biopsie hépatique montrait une cholangite biliaire primitive stade 3.
    Sur le plan thérapeutique, la patiente était mise sous acide ursodéoxycholique et des anti-inflammatoires.
    L’évolution était bonne avec disparition des synovites et normalisation du bilan.

    Conclusion
    La CBP est une maladie inflammatoire chronique rare, à évoquer devant des perturbations du bilan hépatique. Elle s’associe fréquemment à d’autres MAI ce qui doit inciter le clinicien à les chercher de façon minutieuse

    Maladie veineuse thrombo-embolique et pathologie thyroïdienne auto-immunesMayssa TimoumiMAYSSA TIMOUMI,SAMAR DERBAL,YOSRA CHERIF,DONIA CHEBBI,OLFA HENTATI,FATMA BEN DAHMEN,MEYA ABDALLAHVisualiser

    Introduction :
    La maladie veineuse thrombo-embolique (MVTE) peut être associée à des pathologies acquises thrombogènes. Les maladies auto-immunes (MAI) systémiques ou spécifiques d’organes représentent un facteur de risque. Nous rapportons l’observation de de trois patientes présentant une MVTE et pathologie thyroidienne auto-immune.
    Observation 1 :
    Il s’agit d’une patiente âgée de 62 ans sans antécédents admise pour insuffisance cardiaque associé à une embolie pulmonaire. Le bilan biologique a montré une hyperthyroïdie périphérique. Le diagnostic d’une thyrotoxicose a été retenu. Le taux d’anticorps anti-peroxydase (ATPO) était à 25 U/mL et les anticorps anti-récepteurs de TSH étaient élevés à 8,25 UI/L. L’échographie cervicale a montré un aspect de thyroïdite. Il s’agissait d’une maladie de Basedow. La patiente a été mise sous anticoagulant curative et traitement de l’insuffisance cardiaque avec une bonne évolution clinico-biologique.
    Observation 2 :
    C’est une patiente âgée de 42 ans sans antécédents qui a été admise pour une thrombose veineuse profonde du membre inférieur droit compliquée d’une embolie pulmonaire. L’examen était sans particularité. A la biologie elle avait une hyperthyroïdie fruste. Les anticorps anti récepteur TSH étaient positifs à 6.67 UI/L avec des ATPO et anti thyroglobuline négatifs. L’échographie cervicale a montré un goitre thyroïdien homogène. Le bilan étiologique de l’embolie pulmonaire était négatif. La patiente a été mise sous anticoagulation curative avec bonne évolution.
    Observation 3 :
    Une patiente âgée de 42 ans a été admise pour une thrombose veineuse profonde du membre inferieur gauche. Le bilan de thrombophilie constitutionnelle et acquise était négatifs. La patiente décrivait une asthénie récente. Le bilan a objectivé une hypothyroïdie avec un taux d’ATPO positifs à 86 U/Ml en faveur d’une thyroïdite de Hashimoto. La patiente a été mise sous anticoagulation curative et traitement thyroïdien substitutif avec une bonne évolution.
    Conclusion :
    L’hyperthyroïdie est responsable d’un état prothrombotique et hypo-fibrinolytique. Cet état est aussi favorisé par la MAI associée. En effet l’association de MAI systémiques et MVTE est bien établie. La relation entre MAI spécifiques d’organe telle que la thyroïdite d’Hashimoto ou la maladie Basedow et MVTE, même si elle reste controversée par certains auteurs, est de plus en plus décrite.

    Profil étiologique des thromboses de la veine cave supérieureAbir DerbelABIR DERBEL,RAIDA BEN SALAH,RIHEM BOUKHZAR,IMEN CHABCHOUB,YOSRA BOUATTOUR,CHIFA DAMAK,MOUNA SNOUSSI,FATEN FRIKHA,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOULVisualiser

    Introduction :
    Le syndrome cave supérieur est l’expression clinique de la compression extrinsèque ou à une thrombose endoluminale de la veine cave supérieure à l’origine d’une élévation de la pression veineuse dans les territoires encéphalique, brachial et thoracique. Les étiologies sont nombreuses dominées par les causes tumorales. La thrombose de la veine cave supérieure (TVCS) est une entité rare mais grave. L’objectif de ce travail est de préciser les caractéristiques épidémiologiques ainsi que le profil étiologique des patients présentant une thrombose cave supérieure (TVCS).
    Matériels et Méthodes :
    Nous avons colligé 6 cas de TVCS dont le diagnostic était établi par l’angioscanner dans notre service depuis 1996 jusqu'à 2022.
    Résultats :
    Il s’agissait de quatre hommes et deux femmes dont l’âge moyen était 53 ans. Les signes cliniques observés étaient : l’œdème facial (3 cas), l’œdème cervical (3 cas), la dyspnée (3 cas), la toux (1 cas) et la circulation collatérale thoracique (3s cas). La TVCS a été confirmée par angioscanner thoracique dans tous les cas. Une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs était associée dans 2 cas, des veines des membres supérieurs dans 2 cas et à une thrombose de l'arcade azygos dans 2 cas. La thrombose simultanée des veines caves supérieure et inférieure a été observée dans un cas. Deux patients ont présenté à la fois une thrombose du tronc brachio-céphalique et une embolie pulmonaire. Dans le cadre de l’enquête étiologique, nous avons trouvé une maladie de Behçet chez trois patients, une origine néoplasique dans un cas, un syndrome des anti-phospholipides associé à un déficit en protéine S dans un cas et une hyperhomocystéinémie dans un autre cas.
    Conclusion :
    Le syndrome cave supérieur est considéré comme urgence oncologique. La sévérité du tableau clinique dépend essentiellement de la rapidité d’installation du syndrome cave, pouvant être à l’origine d’un œdème laryngé ou cérébral mettant en jeu le pronostic vital. Dans notre étude, la maladie de Behçet, était l’étiologie la plus retrouvée. Ceci peut être expliqué par le biais de sélection dans un service de médecine interne. Une enquête étiologique exhaustive est à envisager systématiquement. Elle sera guidée par le terrain, l'âge et le contexte clinique. Ceci va conditionner la prise en charge thérapeutique y compris la durée de l'anticoagulation et le traitement étiologique.

    Clinical and etiological profile of cerebral venous thrombosis in internal medicineYosr BoussoukayaYOSR BOUSSOUKAYA,WISSAL BEN YAHIA,OUMAIMA CHOUCHENE,MAISSA THABET,AHMED GUIGA,AMIRA ATIG,NEIROUZ GHANNOUCHIVisualiser

    Introduction
    Cerebral venous thrombosis (CVT) is a rare but serious form of venous thrombosis and represents an emergency. Diagnosis is based on clinical and radiological signs and requires a meticulous investigation for aetiology. The aim of this study was to describe the epidemiological, clinical, biological, aetiological, therapeutic and evolutionary features of CVT in an internal medicine department.
    Methods
    A descriptive, retrospective, single-centre study of the records of patients treated in internal medicine between 2000 and 2023 for which VCT was selected.
    Results
    The study included 10 patients, predominantly female (sex ratio F/H= 1.25). The median age at diagnosis was 29.5 years [20-83]. Personal history included Behçet's disease (n=1), a history of thrombosis and 2 patients had cardiovascular risk factors (active smoking and sedentary lifestyle). The symptoms of CVT were acute in 4 cases. These were headaches (n=7), visual loss (n=3), seizures (n=2), neurological motor deficiency (n=2), disturbed consciousness (n=1), behaviour disorders (n=1) and fever (n=1). The physical exam was abnormal in the majority of cases (n=8). It revealed neck stiffness (n=2), pyramidal syndrome (n=2), hemiplegia (n=1) and fever (n=1). Biological abnormalities included a biological inflammatory syndrome (n=5), and antiphospholipid antibody positivity (n=2).
    A diagnosis was made on cerebral angioscan and/or cerebral MRI. The superior longitudinal sinus was the most prominent topography (n=3). Cardiac causes were ruled out. The retained aetiologies were Behçet's disease (n=2), antiphospholipid antibody syndrome (n=3), granulomatous polyangiitis (n=1), major hypereosinophilia (n=1), and a post-partum context (n=1). The aetiology remained idiopathic in 2 cases. Management was based on curative anticoagulation combined with aetiological treatment including corticosteroid therapy (n=5) with a good clinical and biological outcome. The sequelae were dominated by chronic headaches (n=3) and only one case of recurrence was noted.
    Conclusion
    CVT is a diagnostic and therapeutic emergency. It is characterised by heterogeneous clinical and radiological manifestations. Cerebral MRI angiography remains the gold standard. CVT may be indicative of several diseases. In our study, inflammatory and autoimmune causes predominated. Appropriate management can minimize neurological sequelae and improve vital and functional prognosis. The duration of anticoagulation depends on the etiology.

    Une thrombose veineuse du membre supérieur révélant un cancer de seinOumaya Ben HamdaOUMAYA BEN HAMDA,IMEN CHAABANE,AMAL SASSI,MALEK KICHIDA,RYM KLAI,SYRINE DAADAA,SONIA HAMMAMIVisualiser

    Introduction
    Les néoplasies sont parmi les facteurs de risque majeurs de la maladie veineuse thrombo-embolique.
    Parfois, les thromboses peuvent être le premier signe d'une maladie maligne sous-jacente.
    Nous rapportons un cas à ce propos de cancer de sein révélée par une thrombose veineuse profonde.
    Observation
    Patiente âgée de 35 ans ayant été admise à notre service pour une thrombose veineuse profonde du membre supérieur.
    Elle a eu comme antécédents une néoplasie du sein droit en rémission depuis 3 ans. L’IRM initial n'a pas montré d’aspect en faveur de métastase au début.
    Elle a été hospitalisée pour œdème inflammatoire du bras gauche. Une échographie doppler a montré une thrombose de la veine subclavière gauche.
    L’examen à l’admission a trouvé un membre supérieur gauche œdématié et une adénopathie axillaire homolatérale de 1.5 cm. La peau en regard des seins a été saine. Nous n’avons pas trouvé de nodules à la palpation du sein ni d’écoulement mamelonnaire.
    À la biologie, le bilan était normal. Elle n’avait pas de syndrome inflammatoire biologique. Le taux du marqueur tumoral CA15-3 a été augmenté.
    La patiente a bénéficié d’anticoagulation curative par héparine à bas poids moléculaire.
    Une bonne évolution clinique a été attestée.
    Notre enquête étiologique n’a pas trouvé de facteurs de risque thrombotiques transitoires.
    Nous avons fait une écho-mammographie et une IRM mammaire qui ont montré des adénomégalies axillaires gauches sans lésions suspectes du sein.
    La Tomographie par émission de positons a montré un foyer hypermétabolique du quadrant supéro-externe gauche.
    L’étude anatomopathologique a confirmé la présence de métastase ganglionnaire d’un carcinome mammaire.
    Conclusion :
    Bien que les thromboses soient un mode de révélation inhabituel des néoplasies, il ne doit pas être méconnu. Diagnostiquer une néoplasie à un stade précoce demeure toujours un défi clinique majeur.

    Un schwannome poplité mimant une thrombose du membre inferieurChaima ZammelCHAIMA ZAMMEL,NESRINE REGAIEG,CHIFA DAMAK,MARIAM GHRIBI,MOUNA SNOUSSI,FETEN FRIKHA,RAIDA BEN SALAH,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOULVisualiser

    Introduction
    Les schwannomes ou neurinomes sont des tumeurs bénignes qui prennent naissance des cellules de schwann. Le siège habituel de cette tumeur est le nerf acoustique suivi par les troncs du plexus brachial, les membres inférieurs sont rarement le siège de schwannomes et posent souvent un problème diagnostic.
    Nous rapportons une observation de schwannome mimant une thrombose veineuse du membre inferieur.

    Observation
    Il s’agissait d’un patient âgé de 27 ans fut hospitalisé pour exploration de tuméfaction douloureuse du membre inferieur gauche siégeant au niveau du creux poplité.
    Dans ses antécédents, on trouvait un épisode de thrombose veineuse profonde proximale étendue du membre inferieur homolatéral il y a cinq ans, traitée par anticoagulation curative pendant 6 mois. L’enquête étiologique était négative.
    A l’interrogatoire, il rapportait que cette tuméfaction évoluait depuis plusieurs mois avec accentuation des douleurs depuis une semaine associées à une impotence fonctionnel partiel du membre. Son examen clinique était sans particularités, ainsi que ses paramètres biologiques, en particulier il n’y avait pas de syndrome inflammatoire.
    Une récidive de la thrombose était suspectée infirmée par une échographie doppler du membre inférieur qui montrait une masse du creux poplité de contenu échogène.
    Un complément par imagerie par résonance magnétique (IRM) du genou mettait en évidence une masse tissulaire pseudo-encapsulée bien limitée de signal hétérogène en hypersignal STIR hyposignal T1 avec rehaussement intense après injection de gadolinium de 41X32 cm de grand axe et qui fuse le nerf sciatique. (Figure)
    Une exérèse chirurgicale complète fut réalisée avec étude anatomopathologique mettait en évidence un schwannome du nerf sciatique poplité externe, avec bonne évolution clinique.
    Conclusion
    La localisation des schwannomes au niveau du membre inférieur est rare et pose souvent un problème de diagnostic différentiel. L’IRM oriente vers cette étiologie, toutefois la confirmation reste histologique, le traitement est chirurgical et l’évolution est souvent favorable.

    Thrombose veineuse profonde: à propos de 92 casGhada El AbedGHADA EL ABED,IMEN BEN HASSINE,SAFA KARMENI,JIHED ANOUN,WAFA BAYA,NAJEH ADAILY,MONIA KARMANI,ANIS MZABI,FATMA BEN FREDJ ISMAILVisualiser

    Thrombose veineuse profonde: à propos de 92 cas
    Ghada El Abed, Imen Ben Hassine, Safa Karmeni, Jihed Anoun, Wafa Baya, Najeh Adaily, Monia Karmani, Mzabi Anis, Fatma Ben Fredj Ismail
    Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie

    Introduction:
    La thrombose veineuse profonde est une affection grave qui demeure fréquente malgré les progrès de la prophylaxie anti-thrombotique. Elle représente ainsi par sa morbidité et sa mortalité un problème de santé publique. Le but du travail est d’analyser les caractéristiques épidémiologiques, étiologiques, diagnostiques, et thérapeutiques des thromboses veineuses profondes dans un service de médecine interne.

    Patients et méthodes:
    Il s’agit d’une étude rétrospective menée entre Janvier 2019 et Août 2023 sur 92 dossiers de patients hospitalisés dans le service de Médecine Interne du centre hospitalo-universitaire Sahloul de Sousse pour thrombose veineuse profonde.

    Résultats:
    Il s’agissait de 56 hommes (62.1%) et 36 femmes (37.9%). L’âge moyen était de 56.6 ans (22 à 91 ans). La TV des membres inférieurs était la localisation la plus fréquente (89.1%). Le signe clinique le plus souvent rencontré, dans ce cas, était l’œdème (89.4%). La TV était étendue dans 38.3% des cas. La TV insolite était notée dans 10.9% des cas: le membre supérieur (4 cas), les veines cérébrales (3 cas), la veine rénale (1 cas) et la veine cave inférieure (1 cas). Un facteur de risque (FDR) de la TV était retrouvé dans 68.2% des cas. Il s’agissait d’un alitement dans 15 cas, d’un contexte post traumatique dans 10 cas, d’un contexte post opératoire dans 4 cas, de post-partum dans 2 cas et de prise d’œstroprogestatifs dans 1 cas. Une obésité était notée dans 4 cas et des varices des membres inférieurs dans 14 cas. Une étiologie était retenue dans 38.9% des cas dominée par la maladie de Behçet (8 cas, 8.7%) suivie par la néoplasie (7 cas, 7.7%). L’évolution était favorable dans 75.8% des cas. Les complications liées à la TV étaient la récidive (2 cas, 21.7%), l’embolie pulmonaire (19 cas, 20.7%) et l’ischémie artérielle (3 cas, 3.3%). Le traitement était basé essentiellement sur les anti-vitamines K (63%), les anticoagulants oraux directs (17.4%) et les héparines de bas poids moléculaire (14%).

    Conclusion:
    La thrombose veineuse est une pathologie fréquente et multifactorielle avec interaction de facteurs de risque permanents et transitoires. L’anticoagulation demeure à nos jours le traitement de choix mais son instauration doit être prudente et sa surveillance doit être régulière.

    Thrombopénie sévère et thrombose au cours du syndrome des antiphospholipides : entre le marteau et l’enclume !Rihem BoukhzarRIHEM BOUKHZAR,ABIR DERBEL,RAIDA BEN SALAH,CHAIMA ZAMMEL,CHIFA DAMAK,MOUNA SNOUSSI,FATEN FRIKHA,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOULVisualiser

    Introduction :
    Le Syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune favorisant les thromboses. Il peut être isolé ou secondaire à d’autres connectivites notamment le lupus érythémateux systémique. Sur le plan biologique on retrouve fréquemment une thrombopénie d’où un risque hémorragique élevé. Nous rapportons un cas de thrombose veineuse compliquée d’embolie pulmonaire en rapport avec un SAPL chez une femme à haut risque hémorragique.
    Observation :
    Il s’agissait d’une patiente âgée de 46 ans aux antécédents d’une thrombose veineuse profonde (TVP) du membre inférieur gauche. A 7 mois du traitementanticoagulant, elle a présentée une hémorragie méningée. L’INR était normal mais elle avait une thrombopénie à 35.000/uL. D’où l’arrêt des AVK. Après 2 semaines, la patiente a présenté une récidive de la thrombose veineuse d’où son hospitalisation. L’examen a montré un œdème du membre inferieur gauche. La biologie a montré une thrombopénie à 12000/uL et un TCA allongé à 1.48. Le reste du bilan était normal. Le myélogramme était en faveur d’une thrombopénie périphérique. Le fond d’œil était normal et le scanner cérébral de contrôle a montré la disparition de l’hémorragie cérébrale. Il était impossible de faire un filtre cave. Sur le plan thérapeutique, la patiente a été transfusée par des culots plaquettaires. L’évolution était marquée par l’apparition d’une embolie pulmonaire au 3ème jour d’hospitalisation. Devant la mise en jeu du pronostic vital, on a introduit l’héparine et les AVK avec surveillance stricte. Au 5ème jour elle a développé une TVP du membre inférieur controlatéral alors qu’elle était sous anticoagulants. L’enquête étiologique a révélé des taux d’anticorps anticardiolipine et anti B2 GP1 fortement positifs contrôlés sur un 2ème prélèvement. Le diagnostic de SAPL associé à un lupus érythémateux systémique a été retenu devant la thrombopénie, un épanchement péricardique, une protéinurie= 0.6 g/24h et la positivité des AAN. La patiente a été traitée par hydroxychloroquine et corticothérapie avec nette amélioration des chiffres de plaquette.
    Conclusion :
    Les évènements thromboemboliques sont fréquents au cours du SAPL. Les manifestations hémorragiques liées à la thrombopénie peuvent se voir. Cependant la thrombopénie est habituellement modérée au cours du SAPL. Quand elle est profonde, c’est un élément en faveur d’un lupus associé. En présence d’un risque hémorragique et thromboembolique en même temps chez le même patient une évaluation rigoureuse doit se faire afin d’adopter la bonne conduite.

    Pulmonary embolism associated with neoplasia: what are the distinctive features and predictive factors?Yosr BoussoukayaYOSR BOUSSOUKAYA,NAHED BRAHIM,WISSAL BEN YAHIA,AHMED GUIGA,MAISSA THABET,AMIRA ATIG,NEIROUZ GHANNOUCHIVisualiser

    Introduction
    Pulmonary embolism (PE) is a serious condition that can be asymptomatic but life-threatening. The underlying conditions are diverse and require a well-codified investigation, particularly for neoplasia. Few studies have focused on PE associated with neoplasia. The aim of this hospital series is to describe the clinical, biological and therapeutic features of paraneoplastic PE.
    Methods
    a retrospective descriptive study of patients hospitalized in an internal medicine department for PE between 2009 and 2022 and in whom the neoplastic origin of the PE was identified. Clinical, biological and etiological features were studied.
    Results
    We enrolled 25 patients who accounted for 26% of all PE cases (n=96). The mean age was 64.2 years [35-95] with a female predominance (sex ratio F/H =1.5). Risk factors and a history of a thrombotic event were present in 44% and 16% of cases respectively. Cardiovascular risk factors were identified in 40% of cases. PE was concomitant with deep vein thrombosis (DVT) in 44% of cases.
    Clinical signs were mainly dyspnoea and chest pain. Chest angiography confirmed PE in all cases. Biology showed anemia (68%), a bio inflammatory syndrome (24%) and renal dysfunction (4%). The neoplastic causes were solid cancer in 76% of cases (n=19), including gynecological tumors (n=6), lung tumors (n=4), brain tumors (n=3), prostate tumors (n=3) and liver, gastric and bladder tumors in one case each. Lymphoma was identified in 24% of cases. Anticoagulant treatment was prescribed for all patients.
    Comparison of patients diagnosed with neoplasm with other patients showed that patients with neoplasm were older and had more associated DVTs, but with no statistically significant differences. The only factor predictive of neoplasm was the presence of anemia (p=0.016).
    Conclusion
    Pulmonary embolism is a life-threatening condition. An etiological investigation is mandatory after initiation of anticoagulant therapy. This study highlights the frequency of PE associated with neoplasm, and confirms the importance of introducing a screening strategy for early treatment of these frail patients, particularly in the presence of anemia, in order to improve the outcomes.

    Thromboses veineuses profondes de localisation insolite: particularités cliniques et profil étiologiqueGhada El AbedGHADA EL ABED,IMEN BEN HASSINE,JIHED ANOUN,WAFA BAYA,NAJEH ADAILY,MONIA KARMANI,ANIS MZABI,FATMA BEN FREDJ ISMAILVisualiser

    Thromboses veineuses profondes de localisation insolite: particularités cliniques et profil étiologique
    Ghada El Abed, Imen Ben Hassine, Jihed Anoun, Wafa Baya, Najeh Adaily, Monia Karmani, Mzabi Anis, Fatma Ben Fredj Ismail
    Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie

    Introduction:
    Il est classiquement rapporté que les thromboses veineuses profondes (TVP) de localisation insolite étaient principalement d’origine paranéoplasique. Selon les informations disponibles dans la littérature, plusieurs facteurs prédisposants ont été incriminés dans la survenue de ces thromboses notamment le cathétérisme veineux central au cours de la thrombose de la veine jugulaire interne ou une origine compressive au cours des TVP des membres supérieurs (MS). Le but de notre travail était de déterminer le profil étiologique des TVP de localisation insolite.

    Patients et méthodes:
    Il s’agit d’une étude rétrospective menée entre Janvier 2019 et Août 2023 sur 92 dossiers de patients hospitalisés dans le service de Médecine Interne du centre hospitalo-universitaire Sahloul de Sousse pour thrombose veineuse profonde. Nous avons sélectionné par la suite les dossiers de ceux ayant une localisation insolite des TVP définies par un siège autre que les membres inférieurs (membre supérieur, veine cave, veine rénale et veines cérébrales).

    Résultats:
    Dix cas (10.8%) avaient des thromboses veineuses insolites. Il s’agissait de neuf hommes et une femme d’âge moyen de 51.1 ans (28 à 89 ans). Le siège était le MS (n = 4), les veines cérébrales (n = 3), la veine jugulaire interne (n = 3), la veine sous-clavière (n = 1), la veine cave inférieure (n = 1) et la veine rénale (n = 1). Quatre patients avaient un diagnostic étiologique précis: deux cas de maladie de Behçet, un cas de néoplasie et un cas d’une étiologie locale post traumatique. Parmi les cas de thromboses veineuses de siège insolite, une embolie pulmonaire a été retrouvée dans un cas.

    Conclusion:
    Dans notre étude, la maladie de Behçet et l’origine paranéoplasique représentent les principales étiologies des TVP insolites. Les localisations les plus fréquentes sont le membre supérieur, les veines cérébrales et la veine jugulaire interne.

    Syndrome de Budd Chiari révélant une amylose ALChaima ZammelCHAIMA ZAMMEL,NESRINE REGAIEG,MARIAM GHRIBI,WAFA LETIFI,RIHEM BOUKHZAR,FETEN FRIKHA,MOUNA SNOUSSI,RAIDA BENSALAH,CHIFA DAMAK,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOULVisualiser

    Introduction
    Les amyloses constituent un groupe hétérogène des maladies de surcharge définies par un dépôt de substances amyloïdes dans la matrice extracellulaire des différents tissus de l’organisme y compris la paroi vasculaire. Nous rapportons une observation de thrombose des veines sus-hépatiques révélant une amylose systémique.
    Observation
    Patient âgé de 55 ans fut hospitalisé pour exploration de douleur de l’hypochondre droit associée à un syndrome œdémateux fait d’œdème des membres inférieurs blanc mou gardant le godet avec ascite de moyenne abondance, évoluant dans un contexte d’apyrexie. Cliniquement, il n’y avait pas de signes d’insuffisance cardiaque ni de symptomatologie digestive. A la biologie, il y avait une cytolyse hépatique avec ASAT à quatre fois la normal et ALAT à quatre fois la normale et une cholestase portant sur les phosphatases alcaline et les gamma-GT à quatre fois la normale , un syndrome néphrotique pur fait de protéinurie à 4.7 g/24h, hypo-albuminémie à 15 g/l et hypoprotidémie à 50g/l. Par ailleurs, il n’y avait pas de syndrome inflammatoire biologique ni de cytopénie. L’échographie doppler abdominale faite en urgence montrait une thrombose récente des veines sus-hépatiques confirmée par l’angioscanner thoraco-abdomino-pelvien avec hépatomégalie homogène à 19 cm et des signes d’hypertension portale. Ce dernier n’a pas montré d’autres thromboses profondes ni d’embolie pulmonaire. Sur le plan étiologique, l’enquête de thrombophilie constitutionnelle était négative ainsi que les anticorps anti phospholipides. Il n’y avait pas de signes d’orientation vers une maladie de Behçet ou vers un syndrome myéloprolifératif.
    Les sérologies des hépatites B, C et VIH étaient négatives ainsi que les anticorps anti-nucléaires et anti-tissus. La ponction exploratrice d’ascite montrait un liquide transudatif avec culture négative. L’échographie cardiaque montrait une hypertrophie ventriculaire avec aspect de myocarde scintillant.
    La biopsie labiale était normale. L’étude anatomopathologique de la ponction biopsie rénale avec immunomarquage montrait une amylose rénale type AL. L’enquête étiologique révélait une hypogammaglobulinémie à l’électrophorèse des protides sériques avec une plasmocytose à 15% sur la biopsie ostéo-médullaire. Le patient était mis sous traitement diurétique et anticoagulant associé à des cures de Melphalan-Dexamethasone.
    Conclusion
    La maladie veineuse thromboembolique constitue une complication rare des amyloses systémiques. C’est une complication grave qui s’associe à un taux élevé de morbi-mortalité.

    Thrombophilie constitutionnelle du sujet âgé : rare mais possible!Rihem BoukhzarRIHEM BOUKHZAR,ABIR DERBEL,RAIDA BEN SALAH,WAFA LETIFI,CHIFA DAMAK,MOUNA SNOUSSI,FATEN FRIKHA,SAMEH MARZOUK,ZOUHIR BAHLOULVisualiser

    Introduction :
    La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est une pathologie fréquente dont la
    pathogénie est multifactorielle. Ses étiologies sont multiples impliquant une enquête
    hiérarchisée et bien orientée selon plusieurs déterminants dont le sexe et l’âge. La survenue
    d’une MVTE peut être favorisée par des anomalies constitutionnelles de l’hémostase appelées
    thrombophilies constitutionnelles qui sont souvent l’apanage du sujet jeune. Nous rapportons
    un cas d’une thrombophilie constitutionnelle qui s’est déclarée à un âge avancé de 65 ans.
    Observation:
    Il s’agissait d’un patient âgé de 65 ans hypertendu, aux antécédents de néphrectomie droite en
    2004 pour une tumeur rénale droite localisée actuellement en rémission. Il a été hospitalisé en chirurgie pour des douleurs abdominales diffuses paroxystiques évoluant dans un contexte d’apyrexie. Un angioscanner abdominal a
    été pratiqué montrant une dilatation de la veine mésentérique supérieure qui était le siège d’un
    thrombus abdominal obstructif spontanément hyperdense non rehaussé avec tête de thrombus située au niveau du confluent splénomésaraique. Devant cette thrombose intra abdominale étendue, il a été adressé en
    médecine interne pour enquête étiologique. L’examen n’a pas révélé de particularité. Il n’y avait pas
    de syndrome inflammatoire biologique. La numération sanguine était normale. Le bilan biologique était normal. Les
    marqueurs tumoraux étaient négatifs. Les anti phospholipides étaient négatifs. Devant le siège
    insolite, on a complété par la recherche de la mutation Jak 2 qui était négative. On a complété
    par le bilan de thrombophilie constitutionnelle qui s’est avéré pathologique avec déficit en
    protéine S à 41% (valeur normale <55%) et la présence de la mutation G169 1H du facteur V Leiden à l’état hétérozygote. Les taux de la protéine C et l’anti thrombine III étaient par ailleurs normaux. Le patient a été traité par anti vitamine K avec bonne évolution clinique. Conclusion : La réalisation du dosage des protéine de la coagulation n’est pas envisagée systématiquement chez tous les sujets âgés présentant une MVTE. Elle s’impose lorsque l’enquête étiologique demeure négative. Les patients hétérozygotes ayant un Facteur V Leiden ont un risque modéré de thrombose veineuse et l'âge moyen de survenue du premier épisode thrombotique semble être plus tardif. L'association de deux anomalies du bilan de thrombophilie majore significativement le risque vasculaire. Ainsi, une démarche étiologique minutieuse doit être menée en fonction des données clinico- biologiques.

    Maladie veineuse thromboembolique de siège insoliteImene Ben RouhaIMENE BEN ROUHA,MARIEM ABBASSI,ZEINEB TEYEB,MARIEM ESSOURI,KHALED TOUATI,IMEN OUESLATI,ASMA DORGHAM,NAZIHA KHAMMASSIVisualiser

    Introduction :
    La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) de siège insolite nécessite toujours une enquête étiologique quel que soit le terrain à la recherche d’une cause sous-jacente qui conditionne la prise en charge et le suivi.
    Le but de notre travail était de décrire les particularités épidémiologiques, cliniques, étiologiques et évolutives des patients ayant présenté une MVTE de siège insolite.
    Patients et méthodes:
    Etude rétrospective incluant des patients qui ont été hospitalisés dans un service de médecine interne pour prise en charge d’une thrombose de siège insolite sur une période de 5 ans (2018-2023). Le diagnostic de MVTE a été retenu sur les données de l’imagerie.
    Résultats :
    Sur 46 patients ayant présenté une MVTE, 6 thromboses (13%) étaient de siège insolite dont 3 hommes et 3 femmes. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 41 ans [15-65 ans]. Deux patientes avaient un facteur de risque thrombotique: un contexte de post partum.
    Le siège de la thrombose était : jugulaire (n=3), une thrombophlébite cérébrale (n=1), une thrombose de la veine hépatique accessoire droite (n=1) et une thrombose de la veine ovarienne (n=1).
    L’enquête étiologique a révélé une cause néoplasique dans 2 cas à savoir une tumeur du cavum et une tumeur vésicale chez des patients âgés de 61 ans et de 65 ans respectivement. Un déficit en protéine S, une maladie de behçet, un sepsis et un lupus érythémateux systémique ont été diagnostiqués chacun dans 1 cas.
    Tous les patients ont été mis sous traitement anticoagulant sans complications hémorragiques ni récidive. Deux patients ont été perdus de vue.
    Le traitement anticoagulant a été associé aux corticoïdes et aux immunosuppresseurs chez deux patients présentant un lupus érythémateux systémique et une maladie de behçet.
    Conclusion :
    Nos explorations ont permis de retenir une étiologie à la MVTE chez tous les patients. L’étiologie la plus fréquente était l’origine néoplasique rejoignant ainsi les données de la littérature.

    Lupus érythémateux systémique associé à un syndrome myélodysplasique : à-propos un casSouha KhefifiSOUHA KHEFIFI,MARIEM ABBASSI,MARIEM ESSOURI,ZEINEB TEYEB,IMEN OUESLATI,KHALED TOUATI,DORGHAM ASMA,NAZIHA KHAMMESSIVisualiser

    Introduction :
    Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont caractérisés par une hématopoïèse inefficace, responsable de cytopénies périphériques. Plusieurs études attestent de la survenue de manifestations auto-immunes chez certains patients atteints de SMD. De même, les patients souffrant de certaines pathologies auto-immunes ont un risque augmenté d’être également atteints d’un SMD. Nous rapportons le cas d’un SMD chez un patient lupique.
    Observation :
    Un patient âgé de 38 ans, sans antécédents pathologiques notables, a consulté pour polyarthralgies inflammatoires avec amaigrissement récent. L’examen physique objectivait une pâleur cutanée, des arthrites des mains et poignets. La biologie montrait une anémie normochrome normocytaire arégénérative à 10g/dl, une lymphopénie à 700/µl, un syndrome inflammatoire biologie, une insuffisance rénale avec clairance de créatinine à 38ml/min, une protéinurie de 24h à 4g, taux de vitamine B12 et B9 normaux avec une ferritinémie normale. Les anticorps antinucléaires étaient positifs à 1/1200, les anti-DNAn et anti-nucléosome positifs avec anti CCP et facteur rhumatoïde négatifs. La ponction biopsie rénale était en faveur d’une glomérulonéphrite lupique stade IV (A/C). Le diagnostic de lupus avec atteinte hématologique, articulaire et rénale était retenu. Le patient a reçu une corticothérapie en IV pendant 3 jours puis per os à 1mg/kg/j en association avec MMF à la dose de 3g/j. L’évolution était marquée par la stabilisation de l’atteinte rénale mais l’aggravation de l’anémie (Hb à 8g/dl). Un myélogramme a été fait mettant en évidence un syndrome myélodysplasique.
    Conclusion :
    La survenue d’un SMD au cours de lupus est rare. Il doit être systématiquement rechercher devant des patients présentant des cytopénies non améliorées par la corticothérapie.

    Profil épidémiologique, clinique et évolutif du lupus érythémateux systémiqueImene Ben RouhaIMENE BEN ROUHA,MARIEM ABBASSI,ZEINEB TEYEB,MARIEM ESSOURI,IMEN OUESLATI,KHALED TOUATI,ASMA DORGHAM,NAZIHA KHAMMASSIVisualiser

    Introduction :
    Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie polymorphe d’où l’intérêt de multiplier les explorations devant tout signe clinique ou biologique évocateur de LES.
    Le but de notre travail est d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques, biologiques et évolutives des patients suivis pour LES.
    Patients et méthodes :
    Une étude descriptive rétrospective a été menée, dans un service de médecine interne sur les dossiers de patients suivis pour LES durant une période de 5 ans(2018-2023). Le diagnostic de LES a été retenu selon les critères diagnostics de l’ACR EULAR 2019.
    Résultats:
    Vingt-neuf patients ont été inclus. Le sex ratio F/H était à8,9. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 38ans[12-67 ans].
    Les manifestations révélatrices du LES étaient de type: hématologiques(n=20), articulaires (n=18), cutanées (n=16), rénales(n=7), neuropsychiatriques(n=5) et une atteinte des séreuses(n=7).
    Sur le plan biologique, les cytopénies les plus fréquentes étaient : la lymphopénie(n=20) et la leucopénie(n=15). Une anémie était objectivée chez 11 patients et une thrombopénie chez 2 patients. Un syndrome inflammatoire biologique était retrouvé chez 5 patients. Une protéinurie supérieure à 0.5mg/24h et une insuffisance rénale étaient notées, respectivement, chez7 et 3 patients.
    Au bilan immunologique, les anticorps antinucléaires étaient positifs dans tous les cas. Les anticorps anti antigènes nucléaires solubles étaient positifs dans23 cas, de type : Anti-SSA(n=13), Anti-ribosomes(n=7), Anti-Sm(n=10), Anti-SSB(n=6). Les Anti-DNA étaient positifs dans19 cas. Le facteur rhumatoïde était positif dans 3 cas et le complément sérique était consommé dans8 cas. Le test de Coombs direct était positif dans 1 cas.
    Une ponction biopsie rénale, faite pour 5 patients, avait montré : une néphropathie lupique classe IV(n=4) et classe V(n=1).
    Huit patients avaient au moins une maladie auto-immune associée au LES, dont7 cas de syndrome de Sjögren et un cas de dermatomyosite.
    Sur le plan thérapeutique, tous les patients ont été mis sous antipaludéens de synthèse. Quinze patients ont été mis sous corticothérapie générale. Un traitement immunosuppresseur a été prescrit pour9 patients: le cyclophosphamide relayé par azathioprine dans6 cas, le méthotrexate dans2 cas et le MMF dans 1 cas.
    L’évolution a été marquée par la récidive d’une poussée dans 9cas.
    Conclusion :
    Le LES est une maladie chronique, polymorphe évoluant par poussées et dont le diagnostic et la prise en charge sont complexes.

    Thrombose veineuse profonde multifocale, de siège insolite et fièvre prolongée révélant une maladie de Behcetmayssa bouzidiMAYSSA BOUZIDI,SABRINE BACHROUCH,HAIFA TOUNSI,WAFA SKOURI,RAJA AMRIVisualiser

    Introduction :La maladie de Behçet (MB) est une vascularite systémique fréquente dans le bassin méditerranéen. L’atteinte vasculaire en est fréquente et peut atteindre jusqu’à 40% des cas. Elle est rarement inaugurale.
    Nous rapportons un cas d’angio-Behcet particulier par le mode de révélation, l’atteinte vasculaire multiple et de siège insolite et la chronologie.
    Observation :Il s’agissait d’un patient âgé de 39 ans, sans antécédents pathologiques, qui nous consultait pour une fièvre, des frissons et une altération de l’état général évoluant depuis 2 mois. Il a également rapporté la notion de céphalées hémicrâniennes droite sans notion de troubles visuels ni vomissements et des douleurs lombaires droites. Un examen clinique complet et minutieux, objectivait une fièvre persistante aux alentours de 39°C, sans autre particularité. La biologie révélait une anémie normochrome normocytaire arégénérative à 7 g/dl ainsi qu’un syndrome inflammatoire biologique. L’enquête infectieuse était négative. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien montrait une thrombose de la veine rénale droite étendue à la veine cave inférieure. L’IRM cérébrale objectivait une thrombose du sinus sigmoïde et transverse droit étendue à la veine jugulaire interne. Le bilan de thrombophilie constitutionnelle et acquise était négatif. La reprise de l’interrogatoire et de l’examen ne trouvait pas de signe en faveur de la (MB). Le test pathergique était négatif. L’examen ophtalmologique était sans anomalies. L’évolution après traitement anticoagulant, était marquée par la diminution des céphalées et des douleurs abdominales. Mais, la fièvre et les signes généraux persistaient.
    A j7 d’hospitalisation, le patient présentait un épisode d’aphtose buccale concomitante à l’apparition de deux aphtes génitaux. Le diagnostic de la (MB) a été retenu, devant l’aphtose bipolaire associée à une thrombose profonde multiple et de siège insolite. En plus de l’anticoagulation curative, le patient était traité par colchicine, une corticothérapie à la dose de 0,5 mg/Kg/j d’équivalent prednisone, associées à l’azathioprine (150mg/jour). L’évolution était marquée par l’obtention d’une apyrexie durable, une disparition des céphalées et des douleurs abdominales avec une reprise de l’appétit.
    Conclusion :Le diagnostic de la (MB) reste un diagnostic clinique. Il est facile quand le tableau clinique répond aux critères diagnostiques internationaux de la maladie de Behcet. Un problème majeur se pose dans les formes inaugurales d’angio-Behcet, neuro-Behcet ou d’oculo-Behcet, avec une atteinte cutanéo-muqueuse tardive.

    Maladie veineuse thromboembolique : étude épidémiologique, clinique et étiologiqueImene Ben RouhaIMENE BEN ROUHA,MARIEM ESSOURI,ZEINEB TEYEB,MARIEM ABBASSI,IMEN OUESLATI,KHALED TOUATI,ASMA DORGHAM,NAZIHA KHAMMASSIVisualiser

    Introduction:
    La maladie veineuse thromboembolique(MVTE) est une pathologie fréquente ayant plusieurs facteurs favorisants qui sont parfois intriqués.
    Le but de notre travail est de décrire les particularités épidémiologiques, cliniques, étiologiques et évolutives des patients présentant une MVTE.
    Patients et méthodes:
    Etude rétrospective descriptive incluant des patients qui ont été hospitalisé dans un service de médecine interne pour prise en charge d’une MVTE,sur une période de 5 ans(2018-2023). Le diagnostic de MVTE a été retenu sur les données de l’imagerie.
    Résultats:
    Quarante-six patients ont été inclus dont 26 femmes et 20 hommes. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 56.6 ans[15-93ans]. Les facteurs de risque de maladie thrombotique étaient:l’alitement(n=16), le post partum(n=3), l’insuffisance veineuse(n=2) et la prise de contraception par oestroprogestatifs(n=1).Cinq patients avaient des antécédents de néoplasie dans la famille.
    Le siège de la thrombose était:au niveau des membres inférieurs dans 29cas(64%), une embolie pulmonaire dans 11 cas(24%), au niveau des veines jugulaires dans 3 cas(6%), au niveau de la veine hépatique accessoire, au niveau de la veine ovarienne et une thrombophlébite cérébrale chacun dans 1cas. L’embolie pulmonaire était concomitante à la thrombose veineuse profonde dans4cas.
    L’enquête étiologique a conclu à une cause néoplasique dans 7cas(15%), dont deux tumeurs vésicales, deux tumeurs gynécologiques, une tumeur pleuro-pulmonaire, une tumeur du cavum et une tumeur colorectale. La MVTE a révélé la néoplasie dans 5cas. Les autres étiologies étaient : un contexte post opératoire dans6cas (13%),une infection au SARScov2 dans 3cas(6%), une cause médicamenteuse dans 3 cas(6%), une thrombose post traumatique dans 2 cas(4%) et une maladie de behçet, un lupus érythémateux systémique, un déficit en protéine S, une hyperhomocyteinemie, un sepsis et un contexte post vaccinal contre la Covid 19 chacun dans 1 cas. L’enquête étiologique était négative dans 31% des cas.
    La majorité des patients étaient mis sous anti-vitamineK.
    En association au traitement anticoagulant 2 patients ont reçu une corticothérapie et un traitement immunosuppresseur dans le cadre d’un lupus érythémateux systémique et un angio-behçet.
    L’évolution a été marquée par la récidive de la thrombose chez 4 patients(8%)avec un délai moyen de 4 ans [1-7ans].
    Conclusion:
    La MVTE pose un problème de santé de par sa fréquence et ses nombreuses étiologies. Une enquête étiologique minutieuse reste nécessaire afin d’adapter le traitement.

    Maladie veineuse thrombo-embolique : particularités clinique et étiologique en population gériatriqueSouha KhefifiSOUHA KHEFIFI,MARIEM ESSOURI,ZEINEB TEYEB,MARIEM ABBASSI,IMEN OUESLATI,KHALED TOUATI,DORGHAM ASMA,NAZIHA KHAMMESSIVisualiser

    Introduction :
    La maladie veineuse thrombo-embolique (MVTE) est une pathologie fréquente chez le sujet âgé. Elle pose souvent un problème de prise en charge étiologique et thérapeutique. Notre objectif était de souligner ses particularités clinique et étiologique chez les sujets âgés.
    Patients et méthodes :
    Il s’agissait d’une étude rétrospective, incluant les dossiers des patients âgés de plus de 65 ans, ayant une TVP diagnostiquée entre 2018 et juin 2023. Le diagnostic de TVP était confirmé par les données de l’imagerie (échographie doppler, angioscanner).
    Résultats :
    Parmi les 46 patients suivis dans notre service entre 2018 et2023 pour TVP, 14 patients sont âgés de plus de 65 ans. Il s’agissait de 5 hommes et 9 femmes d’âge moyen de 77 ans [65-93]. Les antécédents médicaux étaient essentiellement l’hypertension artérielle, le diabète et la bronchopneumopathie chronique obstructive. Une polymédication est notée chez 10 patients (71.4%). Les TVP étaient proximales dans 50 % des cas (n = 7), distale dans 7% des cas (n=1) et à type d’embolie pulmonaire (EP) dans 42.8% des cas (n = 6). Un patient avait présenté une thrombose de siège insolite (hépatique). Le bilan étiologique avait conclu à une cause néoplasique dans 3 cas (21.4 %), un contexte postopératoire dans 4 cas (28.5%), un alitement prolongé dans 2 cas (14 %), un contexte post traumatique avec immobilisation par plâtre dans 2 cas (14%) et à une origine idiopathique chez 3 patients. Tous les patients avaient reçu une anticoagulation. Les complications hémorragiques ont été notées dans 1 cas. La récidive était notée chez 2 patients (14 %).
    Conclusion :
    La TVP du sujet âgé est une pathologie dont la prise en charge reste difficile vu le terrain sous-jacent. Notre étude mettait en évidence la fréquence de l’EP chez cette population. L’évolution est émaillée par le risque de récidive et le risque hémorragique induit par le traitement anticoagulant.

    Atteinte neurologique au cours de la maladie de behçet : à propos de 22 casImene Ben RouhaIMENE BEN ROUHA,MARIEM ESSOURI,ZEINEB TEYEB,MARIEM ABBASSI,IMEN OUESLATI,KHALED TOUATI,ASMA DORGHAM,NAZIHA KHAMMASSIVisualiser

    Introduction:
    La maladie de behçet (MB)est une maladie systémique dotée d’un grand polymorphisme clinique. L’atteinte neurologique au cours de cette maladie est plus fréquemment centrale, elle peut être parenchymateuse ou extra parenchymateuse.
    Le but de notre travail est de décrire les particularités épidémiologiques, cliniques et para cliniques des patients suivis pour un neurobehçet.
    Patients et méthodes :
    Etude rétrospective menée dans un service de médecine interne sur une période de 23 ans (2000-2023). Le diagnostic de la maladie de behçet a été retenu selon les critères de classification de 2013.
    Résultats:
    Vingt-deux patients ayant une atteinte neurologique centrale parmi 41 suivis pour MB ont été inclus soit 53% .Il s’agissait de 16 hommes et 6 femmes. L’âge moyen au moment du diagnostic de l’atteinte neurologique était de 37ans[16-70 ans]
    L’atteinte neurologique était d’installation aigue dans 10 cas. Les manifestations étaient à type de céphalée (n=15), un syndrome pyramidal(n=5), un syndrome cérébelleux(n=6), une ataxie(n=7), une atteinte des paires crâniennes(n=3), un syndrome méningé(n=5) et une névrite optique rétrobulbaire(n=3)
    Une imagerie par résonance magnétique a été faite chez tous les patients montrant : un hyper signal T2(n=16). Cet hyper signal intéressait le tronc cérébral(n=6), le cervelet(n=4), une atteinte sous corticale(n=8) et peri-ventriulaire(n=7)
    Dix-huit patients ont présenté une atteinte cutanée: à type d’une aphtose buccale(n=20), une aphtose génitale(n=16), et une aphtose bipolaire(n=15), une pseudo folliculite nécrosante(n=12), un érythème noueux(n=6) et le test pathergique était positif(n=4)
    Une atteinte articulaire inflammatoire était notée chez 8 patients, touchant les grosses articulations(n=6), les petites articulations(n=3), les deux à la fois(n=5)
    Une atteinte vasculaire était présente chez 7 patients, elle était artérielle dans 2 cas et veineuse dans 5 cas, à type de : une thrombose veineuse superficielle(n=1), une thrombose veineuse profonde(n=1), une thrombose de la veine cave supérieure(n=1), une thrombose de la veine cave inferieure(n=1) et une thrombophlébite cérébrale(n=1). L’atteinte ophtalmologique était présente dans 7 cas et elle était à type d’uvéite postérieure à hypopion dans 1 seul cas
    Sur le plan thérapeutique on a eu recours à la colchicine(n=19), aux corticoïdes(n=19), à l’imurel(n=13),au cyclophosphamide(n=6) et au anti TNFα(n=1)
    Conclusion
    L’atteinte neurologique au cours de la maladie de Behçet aggrave le pronostic de la maladie d’où l’intérêt d'un diagnostic précoce.

    Maladie veineuse thrombo-embolique paranéoplasiqueSouha KhefifiSOUHA KHEFIFI,ZEINEB TEYEB,MARIEM ESSOURI,MARIEM ABBASSI,OUESLATI IMEN,KHALED TOUATI,DORGHAM ASMA,NAZIHA KHAMMESSIVisualiser

    Introduction :
    La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) survient chez 4 à 20 % des patients atteints de cancer et constitue une des principales causes de décès. Elle engendre dans ce cas des problèmes thérapeutiques quotidiens dominés par le risque accru d’accidents hémorragiques graves et d’échecs thérapeutiques. Notre objectif était d’évaluer la prévalence et la localisation des cancers lors du diagnostic de thrombose veineuse profonde (TVP).
    Patients et méthodes :
    Il s’agit une étude rétrospective incluant les dossiers des patients atteints d’une MTEV confirmée par l’imagerie et diagnostiqués entre 2018 et juin 2023. Le diagnostic de néoplasie sous-jacente était suspecté devant des manifestations cliniques et ou biologiques évocatrices et confirmé selon la localisation et la nature de la néoplasie par les données de l’imagerie et/ou l’examen anatomo-pathologique.
    Résultats :
    Parmi les 45 cas de MTEV recensés, 7 étaient en rapport avec une néoplasie sous-jacente (13.3%). Il s’agit de 2 femmes et 4 hommes d’âge moyen de 56.8 ans [28-82] Les TVP étaient proximales dans 57 % des cas (n = 4), distale dans un cas. L’embolie pulmonaire était diagnostiquée dans un cas. Un patient avait présenté une thrombose de siège insolite (veine hépatique). La MVTE était révélatrice du néoplasie dans 42% des cas. Les néoplasies colligées étaient : gynécologique (n=2), urologique (n=2), digestive (n=1), pleuropulmonaire (n=1) et ORL (n=1). Tous les patients avaient reçu une anticoagulation. Deux malades étaient sous héparine à bas poids moléculaire, 4 sous antivitamine K et un seul sous anticoagulant oral direct. L’évolution était marquée par la survenue d’un accident hémorragique chez un patient, la récidive de l’évènement thrombo-embolique chez 2 patients.
    Conclusion :
    Devant une MVTE, certaines particularités doivent orienter vers une étiologie néoplasique : sa survenue à un âge avancé, son siège proximal ou inhabituel, son extension et/ou sa récidive sous traitement anticoagulant

    Infection à cytomégalovirus mimant un lupus érythémateux systémiqueSouha KhefifiSOUHA KHEFIFI,MARIEM ESSOURI,ZEINEB TEYEB,MARIEM ABBASSI,IMEN OUESLATI,KHALED TOUATI,DORGHAM ASMA,NAZIHA KHAMMESSIVisualiser

    Introduction :
    L’infection à cytomégalovirus (CMV) est rarement symptomatique chez l’adulte immunocompétent mais peut être responsable d’une grande variété de manifestations cliniques et biologiques. Nous rapportons l’observation d’une primo-infection à CMV chez une patiente immunocompétente mimant un lupus érythémateux systémique (LES).
    Observation :
    Une patiente âgée de 28ans, suivie pour thyroïdite auto-immune, a présenté depuis quelques jours des lésions pétéchiales, infiltrées, non nécrotique au niveau des 2 membres inférieurs évoquant un purpura vasculaire. Elle se plaignait par ailleurs d’une asthénie, de myalgies diffuses et de polyarthralgies des grosses et des petites articulations d’horaire mixte. La biologie montrait une anémie macrocytaire arégénérative à 8g/dl (VGM à 100fL), une leucopénie à 3000/µl, une thrombopénie à 60000/µl, une cytolyse 6 fois la normale ainsi qu’une myolyse à 3 fois la normale. Le reste du bilan biologique était sans anomalie en particulier les vitamines B12 et B9. Devant ce tableau fait de purpura vasculaire avec polyarthralgies et cytopénies chez une femme jeune ayant un terrain d’auto immunité, un LES était suspecté. Le bilan immunologique (anticorps antinucléaire, anti ENA, anti DNA, facteurs rhumatoïdes, anti phospholipides, ANCA, cryoglobulinémie, dot myositis) était négatif. Le scanner thoraco-abdominopelvien, demandé à la recherche d’une cause néoplasique sous-jacente, montrait un épanchement péricardique de moyenne abondance et un épanchement intra-abdominal de faible abondance. Les sérologies VIH, VHB, VHC, parvovirus B19, syphilitique étaient négatives. La sérologie de CMV était positive (des IgM et IgG anti CMV).
    Discussion :
    Il s’agit d’une primo-infection à cytomégalovirus (CMV) évoquée devant la présence de cytopénies, d’une cytolyse hépatique et une myolyse qui a été confirmée par la positivité de l’antigénémie leucocytaire pp65 et des IgM anti-CMV. Aucun facteur d’immunodépression sous-jacent n’était retrouvé chez cette patiente.
    Conclusion :
    L’infection par le CMV est fréquente avec une prévalence atteignant 70 % dans la population générale mais est le plus souvent asymptomatique. Les complications viscérales de cette infection touchent principalement les sujets immunodéprimés à l’occasion d’une primo-infection ou d’une réactivation. Notre observation est remarquable par la présentation clinique initiale mimant un LES. Il faut toutefois avoir en tête les diagnostics différentiels en l’occurrence causes infectieuses et en particulier une infection à CMV.

    Particularité des thromboses veineuses profondes chez les patients suivis en psychiatrieSouha KhefifiSOUHA KHEFIFI,MARIEM ABBASSI,MARIEM ESSOURI,ZEINEB TEYEB,IMEN OUESLATI,KHALED TOUATI,ASMA DORGHAM,NAZIHA KHAMMESSIVisualiser

    Introduction :
    Les causes des thromboses veineuses profondes (TVP) sont multifactorielles. Les patients suivis pour des troubles psychiatriques présentent plusieurs particularités étiologiques. Notre objectif était d’établir le lien entre les traitements spécifiques au milieu psychiatrique et la thrombogenèse.
    Patients et méthodes :
    Étude rétrospective incluant les patients suivis et traités pour divers troubles psychiatriques ayant présentés au moins un accident thromboembolique veineux confirmé, menée sur une période de 5 ans (2018-2023).
    Résultats :
    Parmi 45 patients ayant présentés une TVP, 14 étaient suivis pour maladie psychiatrique dont 8 hommes et 6 femmes avec un sex-Ratio (H/F) à 1.33. L’âge moyen des malades était de 47 ans, avec des extrêmes de 28 et 77 ans. Le siège prédominant était au niveau des membres inférieurs (n=13 cas). Une embolie pulmonaire était objectivée dans un 1 cas. Les pathologies psychiatriques les plus fréquentes étaient : les troubles anxiodépressifs (n=5 cas), les épisodes dépressifs majeurs (n=2 cas), la schizophrénie (n=2 cas), les troubles schizo-affectifs (n=2 cas), les troubles bipolaires (n=2 cas) et les troubles psychotiques inclassables (n=1 cas). Six malades étaient sous neuroleptique (NLP) et cinq sous antidépresseurs au moment de l’accident thromboembolique. L’association NLP + antidépresseur ou anxiolytique était observée chez 3 patients. Une contention au lit était prescrite chez 7 patients avec une durée d’immobilisation moyenne de 6 jours. Deux patients ont nécessité un séjour en unité de réanimation suite à une tentative de suicide, compliqué par un évènement thrombo-embolique.
    Conclusion :
    La maladie veineuse thromboembolique en milieu psychiatrique se caractérise par l’association de facteurs de risque thromboemboliques relatifs à la pathologie psychiatrique elle-même, relatifs aux traitements à la tête desquels figurent les NLP, ainsi qu’aux procédés thérapeutiques spécifiques représentés essentiellement par la contention au lit et l’hypomobilité due aux molécules sédatives.

    La maladie veineuse thrombo-embolique au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestinDorsaf KhouildiDORSAF KHOUILDI,MERIAM SABBAH,HOUSSAINA JLASSI,NORSAF BIBANI,DORRA TRAD,DALILA GARGOURIVisualiser

    Introduction: Les accidents thromboemboliques sont des complications fréquentes des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Ils sont attribués à un état pré-thrombotique induit par l’inflammation systémique chronique de cette maladie. Il s’agit le plus souvent de thromboses veineuses des membres et d’embolies pulmonaires. Le but de ce travail est d’évaluer la prévalence et les aspects cliniques et biologiques des complications thromboemboliques au cours des MICI.
    Méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de gastro-entérologie de l’hôpital Habib Thameur Tunis entre Janvier 2018 et Juin 2023, incluant tous les patients suivis pour une maladie inflammatoire chronique de l’intestin ayant présenté pendant leurs suivis un accident thromboembolique confirmé par imagerie. Nous avons relevé les caractéristiques clinico-biologiques, épidémiologiques et thérapeutiques des patients colligés.
    Résultats: 147 patients ont été inclus durant la période d’étude, 79 cas de maladie de Crohn (MC) et 68 cas de rectocolite hémorragique(RCH). Une thrombose veineuse a été notée chez 11 parmi eux, dont sept ayant une MC et quatre une RCH ; soit une prévalence de 7,4%. L’âge moyen était de 46 ans [28-66] avec un sexe ratio homme/femme : 0,8. Il s’agissait d’une thrombose veineuse des membres (TVM) dans huit cas, d’une TVM associée à une embolie pulmonaire dans un cas, une TVM associée à une thrombose porte dans un cas et d’une TVM associée à une embolie pulmonaire et une thrombose porte dans un cas. Pour les TVM, il s’agissait d’une localisation au niveau du membre inférieur gauche dans sept cas, membre inférieur droit dans trois cas et membre supérieur dans un cas. Pour les facteurs habituellement associés à la MTVE, quatre malades avaient un antécédent d’accident thromboembolique, trois patients avaient une dénutrition sévère nécessitant une alimentation entérale et un patient était tabagique. Une thrombocytose était notée chez trois patients. La maladie était active chez tous les patients. Le bilan de thrombophilie a révélé une hyperhomocystéinémie chez un patient. L’évolution était favorable sous traitement anticoagulant chez tous les malades avec un délai moyen de reperméabilisation de 11mois [4-29].
    Conclusion: Le risque thromboembolique, non négligeable, au cours des MICI est bien établi. Une surveillance accrue et un traitement préventif particulièrement lors des poussées sont nécessaires chez ces patients.

    Neoplasia during thrombo-embolic events: prevalence, clinical features and outcome.Ines NaceurMAYSAM JRIDI,TAYSSIR BEN ACHOUR,FATMA SAID,MONIA SMITI,HABIB HOUMANVisualiser

    Background
    Thrombo-embolic events are a common complication of cancer. Patients aged 50 and above with unprovoked thrombotic events should undergo screening for cancer.
    Through this study, we aim to describe the prevalence and the clinical characteristics of cancer-related thrombo-embolic events.

    Methods
    Descriptive and retrospective study enrolling medical records of patients admitted into the internal medicine department in Rabta university hospital, for thrombotic events from 2004 to 2019

    Results
    We enrolled 1624 patients, 232 (14.3%) had neoplasia: 134 (57.8%) were males and 98 (42.2%) were females. The mean age was 63 years [19-90] and 49.6% were aged (>65 years). Fifty-one patients (22%) had pulmonary embolism while 181 had deep venous thrombosis (DVT) which was proximal in 165 cases (71.1%). Unusual sites of DVT were observed in 28 cases (12.1%). Eighteen patients (7.8%) revealed a history of one episode of DVT before the current event. In 48% of cases, the thromboembolic event revealed neoplasia: solid neoplasms were observed in 184 cases. The most frequently observed cancers were: gynaecological (N=30), prostate (N=22), pulmonary (N=20), digestive (N=18), cerebral (N=13), urinary tract and renal (N=17), oto-rhino-laryngological (N=6), thyroid (5), sarcoma (N= 4) and others in 49 patients. Haematological neoplasms were found in 42 cases. The mean diagnostic delay was four months [0-15]. Associated risk factors of thrombosis were also found: prothrombotic medications (N=29), surgery (N=35), reduced mobility (N=57) and peripheral catheter-related DVT (N=2). Recurrent thrombotic events were observed once in 18 cases and twice in six cases. All patients were treated with heparin and the mean treatment duration was 11 months. Fifteen patients (6.5%) died during the follow-up.

    Conclusion(s)
    Thrombo-embolic events can frequently be the first complication of occult cancers. Gynaecological and prostate neoplasms are the most common and should be carefully investigated.

    Profil étiologique des thromboses veineuses portales en médecine interneWissal Ben yahiaWISSAL BEN YAHIA,AHMAD GUIGA,MARIEM BOUSSOFARA,MAISSA THABET,AMIRA ATIG,NEIROUZ GHANNOUCHIVisualiser

    Introduction
    La thrombose veineuse portale (TVPo) est une obstruction de la veine porte. Multiples facteurs de risque en sont incriminés. L’objectif de cette étude était la recherche des étiologies et des facteurs de risque en rapport avec une TVPo.
    Patients et méthodes
    Etude descriptive rétrospective des patients hospitalisés en médecine interne entre 2002 et 2022 et chez qui une TVPo était mise en évidence par l’imagerie.
    Résultats
    L’étude colligeait 23 patients de sex-ratio=1 et d’âge médian de 49ans [17-80]. Les facteurs de risques cardio-vasculaires étaient présents chez 16 patients dont le diabète (n=7), une HTA (n=2) et une dyslipidémique (n=2). Les facteurs de risque thrombo-emboliques étaient l’âge avancé (n=4), alitement prolongé (n=4), insuffisance veineuse (n=2) et antécédent thrombotique (n=2). Les autres antécédents étaient les suivantes : hépatites virales (n=6), cirrhose (n=3), hypothyroïdie (n=2), DICV, Lupus, cancer du sein, maladie cœliaque, syndrome myélodysplasique et myxome de l’oreillette chacun dans un cas.
    Le diagnostic de TVPo était posé par le doppler abdominal (n=15), l’angioscanner (n=9) et l’IRM hépatique (n=1). La présentation clinique était dominée par les douleurs abdominales (n=15) ou étaient fortuite. Les anomalies biologiques étaient une anémie (n=20), une cholestase (n=12), une cytolyse (n=11), une élévation de l’AFP (n=8) et une hyperhomocystéinémie (n=3). Les autres localisations thrombotiques notées étaient la veine splénique (n=6), la veine mésentérique (n=3), la veine jugulaire (n=1) et l’embolie pulmonaire.
    Les étiologies de la TVPo retenues étaient la cirrhose (n=12), une causes néoplasique : carcinome hépatocellulaire (n=7) et carcinome mammaire (n=1), le SAPL (n=1), un déficit en protéine S (n=1) et une granulomatose systémique (n=1). Les anticoagulants prescrits étaient les AVK (n=13) et les HBPM (n=10).
    Conclusion
    Les étiologies dominantes étaient néoplasiques et la cirrhose ce qui concordant avec les données de la littérature. Ceci impose une enquête rapide afin d’améliorer le pronostic vital et fonctionnel.

    Maladie veineuse thromboembolique chez le sujet jeuneImene Ben RouhaIMENE BEN ROUHA,ZEINEB TEYEB,MARIEM ESSOURI,MARIEM ABBASI,ASMA DORGHAM,NAZIHA KHAMMASSIVisualiser

    Introduction :
    La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) bien que plus fréquente chez le sujet âgé, elle impose, dès le premier épisode, chez un sujet jeune, une enquête étiologique minutieuse afin d’éliminer une cause sous-jacente.
    Le but de notre travail est de décrire les particularités épidémiologiques, cliniques, étiologiques et évolutives des MVTE survenant chez les sujets de moins de 45 ans.
    Patients et méthodes :
    Etude rétrospective menée sur une période de 5 ans (2018-2023) incluant des patients âgés de moins de 45 ans ayant présentés une MVTE. Le diagnostic de MVTE a été confirmé par les données de l’imagerie.
    Résultats :
    Parmi les 45 patients ayant présentés une MVTE, 16 patients (35%) avaient moins de 45 ans. Le sex-ratio F/H était de 1.6. L’Age moyen au moment du diagnostic était de 35 ans [15-45 ans]. Le siège de la thrombose était au niveau : des membres inférieurs dans 11 cas (68%), des veines jugulaires dans 2 cas (12%), de l’artère pulmonaire dans 2 cas (12%) et cérébrale dans 1 cas. Les facteurs de risque thrombotiques étaient : l’alitement (n=4) chez des patients suivis pour des pathologies psychiatriques et polymédiqués, un contexte de post partum (n=3), la prise de contraception par oestroprogestatifs (n=1) et un état veineux précaire (n=1).
    L’enquête étiologique a révélé une infection au SARS COV2 dans 3 cas (18%), une cause médicamenteuse dans 3 cas (18%), une maladie de Behçet, un lupus érythémateux systémique, une hyperhomocysteinemie et un déficit en protéine S chacun dans 1 cas. La MVTE a été révélatrice de la maladie de behçet. Une tumeur pleuro-pulmonaire a été diagnostiquée chez un patient de 29 ans. L’enquête étiologique était négative dans 5 cas (31%).
    Tous les patients ont reçu un traitement anticoagulant sans complications hémorragiques. Une mal observance thérapeutique a été notée chez 5 patients (31%) suivis pour pathologies psychiatriques et qui ont été perdus de vue. Aucune récidive thrombotique n’a été diagnostiquée.
    Le traitement anticoagulant a été associé aux corticoïdes et aux immunosuppresseurs dans 2 cas suivis pour un lupus érythémateux systémique et une maladie de behçet.
    Conclusion :
    Les étiologies des MVTE du sujet jeunes diffèrent de ceux du sujet âgé chez qui les causes néoplasiques figurent au premier plan. L’Age joue un rôle important dans l’enquête étiologique et par la suite la prise en charge et le suivi.

    Intravenous immune globulin and thromboembolic adverse events: about a new case reportJihed AnounWIEM ROMDHANE,IMEN BEN HASSINE,WAFA BAYA,NAJEH ADAILY,MONIA KARMANI,ANIS MZABI,FATMA BEN FREDJ ISMAILVisualiser

    Introduction
    Intravenous immunoglobulin(IVIG) is an efficient biological agent to manage various immunodeficiency states, inflammatory diseases,and infections.Its adverse reactions are being increasingly studied.The risk of adverse thromboembolic events has been reported in0.5% to15%of patients treated with IVIg. We report a new case of IVIg with thromboembolic adverse.
    Case presentation
    We report the case of a 58-year-old woman,with no medical history, admitted for multiple autoimmune syndrome including anti-synthetase syndrome associated to Sjögren's syndrome, Hashimoto's thyroiditis, autoimmune hepatitis and primary biliary cholangitis.The patient was treated with high-dose corticosteroids and immunosuppressants(azathioprine),and also underwent 2 g/kg IVIg treatment over 2days due to severe muscle weakness that affected the respiratory and oropharyngeal muscles.The initial progress was positive with respiratory status and dysphagia both improving, as well as a reduction in proximal muscle weakness. However, four days after the administration of IVIg, the patient suffered an episode of status epilepticus and a cerebral MRI revealed a cerebral venous thrombosis. Of note, the patient was receiving prophylactic anticoagulation. We retained a cerebral venous thrombosis complicating IVIg administration, after ruling out the other causes of venous thrombosis as the neoplastic aetiologies; nephrotic syndrome hyperhomocysteinemia, and antiphospholipid antibodies. After a brief hospitalization in the intensive care unit, the, the patient's condition improved. She was administered anticoagulant treatment(consisting of low molecular weight heparin and rivaroxaban taken over six months with no records of bleeding), in conjunction with an anti-epileptic medication.We also obtained also a good outcome of her anti-synthetase syndrome with oral corticosteroids associated with Azathioprine.
    Discussion
    Several mechanisms explaining IVIg’s increased thrombotic risk have been proposed.Its administration significantly increases blood viscosity by promoting the aggregation of erythrocytes and activation of platelets, while inducing arterial vasospasm. Laboratory assessments revealed that at the plasma constituents, such as coagulation factor XIa, copurified with IgG or otherwise are not wholly removed in some IVIg manufacturing processes. IVIg are a crucial treatment in specific scenarios linked to autoimmune disorders but may also result in severe side effects such as cerebral venous thrombosis. Early diagnosis and treatment improves the prognosis of such patients

    MALADIE DE MONDOR : UNE FORME PARTICULIERE DES THROMBOSES VEINEUSES SUPERFICIELLESRoua MankaiHAIFA TOUNSI,WAFA SKOURI,WAFA GARBOUJ,SALMA DGHAIES,MANEL LAJMI,RAJA AMRIVisualiser

    Introduction : La maladie de Mondor (MM) est une pathologie rare assimilée à une thrombophlébite des vaisseaux superficiels de localisation souvent thoracique ou abdominale. Son diagnostic est clinique. A ce propos nous rapportons une nouvelle observation.
    Observation :C’était le cas d’une femme âgée de 69 ans hypertendue et diabétique qui a consulté pour l’apparition de cordons sous cutanés indurés de couleur bleutée empruntant des trajets veineux superficiels au niveau de l’abdomen et remontant jusqu’à l’épigastre. L’échographie Doppler a montré une dilatation variqueuse avec thrombose des veines épigastriques supérieures. Le bilan de thrombophilie constitutionnelle était négatif ainsi que les anti-phospholipides. Le diagnostic de maladie de Mondor était cliniquement évident. Une mammographie a été faite et n’a pas montré de lésion suspecte. L’angiotomodensitométrie a révélé une atrophie de la veine cave inférieure sous rénale, les veines iliaques étaient également réduites de calibre et non opacifiées avec une dilatation de la grande veine azygos et des veines épigastriques superficielles. Ces lésions étaient radiologiquement en faveur d’une agénésie de la veine cave inférieure sous rénale plutôt qu’une thrombose associée à ce niveau. La conduite initiale de mettre la patiente sous héparine puis antivitamine K a été ajustée, la patiente a reçu un traitement symptomatique à base d’antalgique et un traitement local à base d’une pommade anti-inflammatoire. L’évolution a été marquée par une nette diminution des cordons abdominaux et des douleurs au bout de 6 semaines. Le recul actuel est de 5 ans avec une amélioration nette et l’absence de récidive.
    Discussion : C’est une pathologie thrombotique veineuse superficielle rare. Elle survient sur veine saine et régresse spontanément. Elle est idiopathique dans la moitié des cas, dans l’autre moitié elle peut être secondaire à une chirurgie mammaire ou un cancer du sein, à une thrombophilie constitutionnelle par déficit en protéine S ou C ou à un syndrome des antiphospholipides. La particularité de notre observation réside dans la rareté de la maladie , son caractère idiopathique, et le fait qu’elle a été la circonstance de découverte d’une autre pathologie vasculaire rare qui est l’agénésie de la veine cave inférieure sous rénale posant le problème de diagnostic différentiel avec une thrombose ancienne à son niveau.
    Conclusion :Le caractère secondaire probable de la MM impose la pratique d’un bilan étiologique minimal. Son traitement est symptomatique et un suivi à moyen terme est préférable .

    L’agénésie de la veine cave inférieure : une cause rare de thrombose veineuse: A propos de deux casWAFA GARBOUJWAFA GARBOUJ,SALMA DGHAIES,HAIFA TOUNSI,MANEL LAJMI,WAFA SKOURI,RAJA AMRIVisualiser

    Introduction :
    L’agénésie de la veine cave inférieure (AVCI) est une malformation vasculaire rare, retrouvée lors du bilan étiologique de thromboses veineuses (TV) inexpliquées.
    Méthodes :
    Nous rapportons deux observations de patients qui ont présenté une TV en rapport avec une agénésie de la VCI.
    Observation1 :
    Un homme de 24 ans, sans antécédents est hospitalisé pour thrombose veineuse profonde bilatérale des membres inférieurs: thrombose des veines jambières, poplitées, fémorales et iliaques droites et gauches, s’étendant au début de la VCI. Le patient n’avait aucun facteur de risque de thrombophlébite, le bilan de thrombophilie constitutionnelle était sans anomalie. Il n’avait pas d’aphtose et le test pathergique était négatif. L’homocystéinémie était normale. Il n’y avait pas de signes d’appel néoplasiques. Le traitement héparine-AVK a été débuté puis le patient était perdu de vue et est resté sous AVK. Il reconsulte après 22 mois dans un tableau de récidive de la thrombose au niveau du membre inférieur droit. Devant l’étendue de la thrombose, sa bilatéralité initiale, ainsi que la récidive sous AVK, un angioscanner a été réalisé montrant fortuitement une agénésie congénitale de la VCI sous hépatique sus rénale relayée par le système azygos qui est très dilaté et tortueux. Vue la négativité du bilan étiologique finement contrôlé, l’AVCI a été retenue comme étiologie à cette TVP. Un traitement par AVK est prévu à vie ainsi qu’une contention élastique et une rééducation veineuse.
    Observation2 :
    Un homme de 20 ans sans antécédents est hospitalisé pour thrombose bilatérale au niveau des membres inférieurs : veines poplitées, fémorales étendues aux veines iliaques primitives droites et gauches. La recherche de thrombophilie constitutionnelle était négative (Protéines S et C, mutation du facteur V, antithrombine III normaux), le dosage des antiphospholipides était négatif, il n’y avait aucun signe de maladie de Behçet, l’homocystéinémie était élevée à 42 en rapport avec un déficit en folates. Une TDM thoracique et abdominale a révélé une agénésie de la VCI sus rénale qui est elle-même hypoplasique avec dilatation de la grande veine azygos et développement d’une circulation veineuse collatérale lombaire et périvertébrale. Le patient a été traité par héparine relayée par AVK au long cours.
    Discussion :
    L’AVCI est retrouvée dans 5 % des TVP avant 30 ans. Il s’agit d’un facteur de risque suffisant de TVP.
    Conclusion :
    Les cas d’AVCI sont rares mais à rechercher systématiquement devant des TVP idiopathiques chez des patients jeunes.

    Thrombose veineuse superficielle: profil épidémiologique, clinique, étiologique et évolutif.Salma DghaiesSALMA DGHAIES,NOURHèNE DZIRI,WAFA GARBOUJ,HAIFA TOUNSI,MANEL LAJMI,WAFA SKOURI,RAJA AMRIVisualiser

    Introduction
    La prise en charge de la thrombose veineuse superficielle (TVS) qui était sujette à de multiples réflexions est actuellement bien codifiée.
    Le but de notre étude était de décrire le profil épidémiologique, clinique, étiologique et évolutif de la TVS dans un service de médecine interne.

    Méthodes
    Etude rétrospective incluant les dossiers de patients hospitalisés dans un service de médecine interne pour TVS confirmée par échographie doppler entre janvier 2017 et juin 2023.
    Résultats
    Dix patients ont été colligés : 5 hommes et 5 femmes, d’âge moyen de 53 ans (37-73 ans). Les antécédents étaient : l’HTA (n=2), la dyslipidémie (n=2), le diabète (n=1), la fibrillation auriculaire (n=1). Trois patients étaient tabagiques. Des varices des membres inférieurs étaient retrouvées dans 7 cas. Cinq patients étaient en surpoids, deux patients étaient obèses dont un avait une obésité morbide. La thrombose intéressait : la veine saphène interne (n=6), un paquet variqueux (n=2), les veines superficielles du creux poplité (n=1) et la veine céphalique antébrachiale (n=1). La TVS était bilatérale chez un patient, elle était étendue au réseau profond dans 3 cas. Les étiologies de la TVS étaient dominées par le mauvais état veineux (n=4), une origine néoplasique (cholangiocarcinome) était retenue chez un patient, les autres étiologies étaient ; l’alitement (n=1), un traumatisme local (n=1), une infection locorégionale (n=1), l’enquête étiologique était négative dans 2 cas. Neuf patients ont reçu de l’HBPM à dose curative avec relais par AVK et un patient était traité par un anticoagulant oral direct. Un patient a présenté une embolie pulmonaire(EP) et 3 patients ont eu une récidive de la TVS.
    Conclusion
    La TVS, considérée comme une pathologie bénigne, peut révéler des étiologies graves ou se compliquer par une EP ou une TVP, d’où la nécessité d’une enquête étiologique adaptée et d’une anticoagulation efficace.

    Maladie veineuse thrombo-embolique et varicelle chez l’adulte: une nouvelle observationSana TOUJANISANA NAIJA,CHRIFA ABDELKEFI,AMIRA EL OUNI,ZEINEB MEDDEB,THARA LARBI,SALWA HAMZAOUI,KAMEL BOUSLAMAVisualiser

    Introduction : Le tropisme du virus varicelle-zona (VZV) pour le la peau et le système nerveux est bien connu. Cependant, les complications thromboemboliques présentent une complication rare de la varicelle et n’ont été rapportée que dans quelques cas dans la littérature. Nous rapportons un nouveau cas relatant le lien possible entre la varicelle et la maladie veineuse thrombo-embolique (MVTE)
    Observation : Il s'agit d’un patient âgé de 43, sans antécédents familiaux ni pathologiques notables hospitalisé pour un premier épisode de thrombose veineuse profonde du membre inférieur droit (MID) siégeant au niveau de la veine fémorale superficielle et découvert devant un œdème douloureux unilatéral du membre. Il n’y avait par ailleurs pas de prise médicamenteuse ou toxique. Aucun argument clinique, biologique ou radiologique orientant vers une maladie systémique ou une néoplasie sous jacente n’a été retrouvé. La recherche d’une thrombophilie constitutionnelle était négative. Comme seul élément d’orientation, on avait retrouvé la notion d'un épisode de varicelle survenu 10 jours avant l’épisode thrombotique. Un traitement anticoagulant a alors été prescrit pendant une durée de 3 mois avec une bonne évolution clinique et un recul évolutif actuel de 3 ans.
    Conclusion : Devant les cas isolés rapportés chez l’adulte, associant MVTE et varicelle, la vasculopathie anciennement rapportée à la réactivation du VZV mérite de susciter l’intérêt de la recherche. Cette vasculopathie pourrait probablement se manifester dès la primo-infection par le virus. Le panel des facteurs favorisants à la thrombose veineuse profonde pourrait alors s’élargir aux étiologies infectieuses « bénignes » notamment la varicelle.

    THROMBOSE VEINEUSE SUPERFICIELLE : ETUDE DES FACTEURS DE RISQUESana TOUJANISANA TOUJANI,SANA NAIJA,CHRIFA ABDELKEFI,SARA KRIBI,ZEINEB MEDDEB,THARA LARBI,SALWA HAMZAOUI,AMIRA EL OUNI,KAMEL BOUSLAMAVisualiser

    Introduction :
    La thrombose veineuse superficielle (TVS) est désormais une composante à part entière de la maladie veineuse thromboembolique (MVTE) avec des conséquences potentiellement sévère. L’objectif de ce travail était de décrire les différents facteurs de risque (FDR) de survenue d’une TVS chez nos patients et d’identifier les FDR associés aux TVS sur veine saine, aux complications de la TVS ainsi que ceux associés à sa topographie.
    Methodes :
    Etude descriptive, rétrospective, mono centrique, basée sur des dossiers de patients adultes atteints d’une TVS confirmée par une échographie doppler veineux.
    Resultats :
    Cent patients ont été colligés. L’âge moyen était de 48 ans. Le genre-ratio était de 0.85.
    Une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire était concomittante à la TVS dans 32% des cas. La TVS survenait préféretiellement au niveau des membres inférieurs (89%). La TVS était bilatérale dans 7% des cas. La mise en place d’un cathéter veineux était de FDR le plus fréquemment associés aux TVS des membres supérieurs (45.5%). Les FDR associés aux TVS des membres inférieurs étaient l’insuffisance veineuse chronique (68.5%), l’obésité (46.6%) et l’alitement (9%). Les autres FDR relevés étaient : des antécédents familiaux d’une MVTE(8%), des antécédents personnels d’une MVTE (21%), une grossesse ou un contexte de post partum (11%), une prise d’un traitement hormonal (3%), un traumatisme du membre atteint (3%), une transfusion sanguine (2%), un syndrome des anti-phospholipides (1%), une maladie inflammatoire de l’intestin (1%), une maladie infectieuse concomitante (19%) et un FDR cardio-vasculaire : tabagisme actif (44%), hypertension artérielle (25%), dyslipidémie (21%), diabète (14%).
    Conclusion :
    La TVS ne pose pas un problème diagnostique. Elle est cependant à risque de se compliquer ou de récidiver. L’indentification des FDR de la TVS pour chaque patient atteint de cette maladie, permet de définir les populations à risque et d’éviter ses complications morbides.

    ISCHÉMIE DU GROS ORTEIL SECONDAIRE À LA PRISE D’ERGOTAMINE : A PROPOS D’UN CAS.Roua MankaiWAFA GARBOUJ,HAIFA TOUNSI,SALMA DGHAIES,WAFA SKOURI,MANEL LAJMI,RAJA AMRIVisualiser

    Introduction :
    L’ergotisme, dans sa forme majeure, entraine un spasme artériel diffus entrainant une claudication invalidante des membres et une disparition de tous les pouls distaux et parfois des pouls proximaux. Un spasme veineux peut s’associer au spasme artériel, avec une cyanose diffuse prédominante aux extrémités. Dans sa forme mineure, l’ergotisme associe une acrorhigose permanente et une érythrose distale.
    Nous rapportons une observation d’ischémie du gros orteil secondaire à la prise d’ergotamine.
    Observation :
    Il s’agissait d’une femme âgée de 42 ans, non tabagique, qui était traitée par de l’ergotamine tartrate au moment des crises de migraine dont la dernière prise remente à trois jours.
    Elle a consulté aux urgences pour installation aigue de douleurs au niveau du gros orteils avec cyanose. L’examen a révélé la présence de lésions maculo-papuleuses nécrotiques siégeant au niveau de la face dorsale du gros orteils gauche. Les pouls périphériques étaient présents. L’échographie doppler artériel des membres inférieurs était normale.
    Au bilan étiologique, le bilan lipidique , les enzymes musculaires étaient normaux. La protéinurie de 24h était nulle. La recherche des anticorps anti nucléaires, les antipospholipides, les ANCA et la cryoglobulinémie étaient négatives. Elle n’avait pas de facteurs de risque cardiovasculaires.
    Une ischémie aigue du gros orteils gauche en rapport avec la prise d’ergotamine était suspectée et confirmée par l’enquête de pharmacovigilance.
    L'évolution a été favorable grâce au traitement vasodilatateur et à l'arrêt du traitement par dérivés de l'ergot de seigle .
    Discussion :
    Au cours de l’ergotisme qui est une affection rare , toutes les artères peuvent être intéressées par le spasme induit par l’ergotamine (aorte, artères rénales, mésentérique ou coronaire), mais l’atteinte artérielle se traduit le plus souvent par une ischémie des membres inférieurs.
    Le traitement repose sur l’arrêt des médicaments incriminés et les perfusions de vasodilatateurs ce qui permet une bonne évolution clinique
    Conclusion :
    Les manifestations cardiovasculaires de l'ergotisme médicamenteux sont graves. L’origine iatrogène doit être toujours évoquée devant tout tableau d’ischémie aigue. Les médicaments y pouvant être incriminés sont multiples.

    TitreAuteurCo-auteure-PosterAbstract